Après Agrigente et la vallée des temples du VIèmeS. av. JC, nous voici partis pour l’intérieur des terres par des routes défoncées. En Italie, le réseau secondaire est plus que moyen mais en Sicile il est franchement mauvais et les routes sont étroites et sinueuses. Les panneaux sont inexistants et quant il y a des déviations pour des travaux c’est la galère. Le GPS ne sert à rien, il est encore plus paumé que nous. Encore que nous, on arrive à se repérer avec le soleil. Nous voici partis donc pour Piazza Amerina pour aller voir une villa romaine du Vème S. classée par l’UNESCO en raison de la beauté de ses mosaîques. En effet, il a été découvert presque 3500m2 de mosaïques au sol. Pour les protéger, des verrières ont été édifiés mais avec le soleil on ne voit plus grand chose à part le reflet des structures. Dommage car elles sont vraiment très belles. D’ailleurs, les nouvelles restaurations se font maintenant avec un vrai toit.
Après cette halte, nous voici repartis pour les villes baroques, 7 villes en Sicile sont classées par l’Unesco, nous en visiterons 4 : Caltagirone et son immense escalier ‘”Scala del monte” de 141 marches dont les contremarches sont en céramique. Ce sont les arabes durant leur conquête qui ont apporté l’art du vernissage et depuis Caltagirone est un grand centre de production de la céramique.
Scilli, petite bourgade très bien mise en valeur et bien restaurée avec de très belles façades. C’est d’ailleurs, la ville que j’ai préféré.
Modica avec son superbe duomo et Raguse. En 1693, un très gros tremblement de terre ravagea la Sicile qui fit de milliers de victimes et détruit bon nombre de villes. Les villes furent reconstruites dans un style baroque et de très beaux palais et superbes églises ont vus le jour où ont été reconstruites sur les ruines. A Modica, nous avons déjeuné dans une trattoria dans une petite ruelle derrière le Corso Umberto Ier, des spécialités siciliennes. Adresse recommandée par le Routard, alors là chapeau, il ne sait pas trompé, un vrai régal, un accueil super, une patronne au petit soin pour ses clients et un vrai menu sicilien, non spécialités de Modica, avec anti-pasti, soupe de haricots, gnochis, raviolis, plat de viande : porc et boeuf avec pommes de terre puis dessert. Le tout arrosé d’un petit vin blanc sicilien. On était plombé. La spécialité de Modica se sont les chocolats, on en a même pas acheté car on en pouvait plus, le soir c’était salade verte…après nous avons fait la visite de Raguse.
Malgré la sécheresse et le manque de pluie, il n’y a pas eu d’eau depuis le mois de mars, on voit des champs de céréales forcément, à cette époque, coupés mais pas encore retournés. Des céréales, peu d’élevage, des champs de melons, d’artichauts, de tomates. En arrivant sur Raguse, ce sont des serres en plastiques à perte de vue pour l’instant vides mais qui, au printemps, sont cultivés pour les légumes. On commence à voir des oliviers, citronniers et amandiers. L’agriculture semble plus organisée par ici. Nous prenons la route de Syracuse non l’autoroute défoncée mais gratuite. Le trafic se fait plus dense, il y a plus d’industrie et de la pétrochimie. Nous sommes en plein dans la plaine de la culture des agrumes. A Catane, nous ne pourrons trouver à nous garer et même le camping est trop petit pour le camion alors on file vers Taormina. La circulation est plus importante mais là il existe une vraie autoroute que nous paierons 2x50cts mais que du bonheur de rouler sans chaos. Nous sommes en bord de mer face à l’Etna qui gronde et Djinn n’aime pas du tout.