Nous laissons le bord de mer pour rentrer dans les terres. Avant, nous voulions visiter la mine de Montevecchio mais tout était fermé, il faut dire que l’on est pas bousculé avec les touristes. Nous quittons la montagne et nous sommes en pleine région agricole. Gérard retrouve la 5 et 6ème de la boite de vitesse : enfin du plat et des lignes droites. Les moissons sont en cours, on y voit des vignes, des cultures maraîchères.
Barumini est le village le plus proche du site. Nous y visiterons aussi le musée de la maison de Zapata.
Nous avons attendu la visite de 18h après les grosses chaleurs de l’après-midi pour apprécier l’un des plus beaux sites nuraghiques de Sardaigne. D’ailleurs, le site a été classé par l’UNESCO. Le site est daté du bronze moyen soit XVIème –XIVème sièce av. JC. puis a connu des transformations pendant l’âge de bronze moyen, bronze final et l’âge de fer (IXème et VIème S. av. JC.)
Plus de 200 habitations circulaires autour de 4 tours hautes de 14m à l’origine, aujourd’hui 8,40m. Une tour centrale mesurait 20m de haut. Empilage des blocs énormes sans mortier à la base et qui diminuait en taille au fur à mesure de la hauteur. Un puits se trouve dans la cour centrale. On peut passer de tours en tours par d’étroits couloirs et escaliers. Du haut des tours, on a une vue d’ensemble des maisons. Pour dater ces vestiges, on a non seulement trouvé des poteries et des objets de la vie courante mais surtout des morceaux de bois d’olivier qui ont pu être daté par la datation au carbone. Il n’y avait pas d’écrit à cette époque. L’emplacement stratégique du nuraghe est très important : plaine agricole, nappes phréatiques abondantes et construction sur une colline.
C’est l’arrivée des carthaginois qui donne la décadence au village. C’est seulement en 1950 que des travaux de déblaiement ont permis de remettre à jour le site qui était enfoui sous terre et sous la végétation.
La casa de Zapata à Buramini
A l’origine la maison a été construite en 1547 par une famille noble et est restée dans la même famille jusqu’au décès de la dernière héritière en 1981. La ville achète la maison et en voulant la rénover découvre en fait que celle-ci a été construite sur le site d’un nuraghe. De là, l’architecte a fait un fabuleux travail (et les entreprises aussi) : il a gardé les façades d’origine mais à l’intérieur a mis à jour le nuraghe et nous pouvons le voir en marchant sur des planchers de verre et des passerelles. Une exposition des objets découverts est mis en valeur. Une pure merveille….
Bivouac sur le parking et Djinn qui profite pour courir après un chat et on l’a retrouvé au village de Barumini