Tous les brésiliens rencontrés nous disent qu’il faut absolument voir le parc de Chapada dos Veadeiros. Deux canyons sont taillés dans la montagne et des chutes d’eau jalonnent le parcours. C’est à 300km au nord de Brasilia, ça nous fait faire un détour mais que ne ferions nous pas pour voir les merveilles de la nature.
Nous arrivons à l’entrée du parc et là, les garde-forestiers nous en interdisent l’entrée. On ne comprend pas vraiment leur explication. On part à la Fazenda Volta da Serra qui fait camping et qui est juste à quelques kilomètres de Sao Jorge. A Sao Jorgge, il nous était impossible de rentrer dans les campings grands comme des mouchoirs de poche et faire du sauvage, c’était plus qu’improbable dans ce petit village.
Après 3km, nous arrivons à la fazenda qui fait aussi poussada. Un accueil comme seuls les brésiliens peuvent nous réserver. Le camping est superbe et bien entretenu. Du camping on peut accéder à 2 cascades et à une baignade. Mais nous sommes à la fin de la saison sèche et il n’y a plus beaucoup d’eau.
Lauro nous explique que le parc est fermé en raison des incendies et c’est vrai lorsque nous sommes arrivés, nous avons bien vu de la fumée.
Dimanche matin, nous sommes invités à venir prendre le petit-déjeuner et en même temps, Lauro se renseigne mais le parc reste toujours fermé et pour une durée indéterminée.
Les incendies ne sont pas circonscrits donc par mesure de sécurité le parc est fermé. Nous sommes déçus, avoir fait tant de kilomètres pour rien mais c’est comme ça. Nous consultons la carte et afin d’éviter de retourner en arrière sur la route de Brasilia pour gagner Salvator de Bahia, on peut prendre une piste de 100km en travers ce qui nous permettrait de gagner…300km.
Nous partons vers 11h. Pendant plus de 200km, nous traversons une région ravagée par les incendies. C’est tellement sec qu’un rien allume de suite un feu qui se propage à une vitesse folle.
Nous voici sur la piste : une belle piste roulante sur 35km avec des paysages sublimes.
Nous sommes ravis d’avoir pris cette option mais car forcément, il y a toujours un mais. La piste devient cassante, sablonneuse, dure sur 30 km.
Pas de photos de ces kilomètres, on avait du mal à se tenir dans le camion tellement ça secouait, et à faible allure !
Bilan : une sangle cassée, celle qui tenait le groupe électrogène et le robinet de l’évier qui s’est dévissé et forcément pas de trappe d’accès. Donc collage avec la super colle de Jean-Claude.
Nous respirerons de nouveau sur les 15 derniers kilomètres où l’on retrouvera une belle piste et l’on y dormira.
Nous retrouvons la route, il fait chaud, très chaud, nous roulons sous 42° même le goudron de la route ne résiste pas à cette chaleur et est déformé par le passage continuel des camions. Tout est sec et brûler par le soleil.
Un bon moyen pour se rafraîchir ….les cocos verde bien frais!
Nous arrivons au parc Chapada Diamante et nous nous allons à Lençois, jolie ville coloniale du temps des mines de diamants et de pierres précieuses.
Lençois veut dire drap car à l’époque des prospecteurs la ville n’était qu’une ville de tentes. C’est en 1822 que l’on trouva les premières pierres dans les lits des rios.
C’est ici qu’étaient pesées, comptées et achetées ces pierres qui ont fait la richesse de la ville. De cette époque, ne subsistent que quelques belles maisons comme la maison du vice-consul de France (qui venait acheter des pierres). L’épuisement des mines, l’abolition de l’esclavage et la découverte des mines sud-africaines provoqua la chute du marché début du XXème siècle. Jusqu’en 1995, l’exploitation des mines perdura tant bien que mal.
Nous avons beaucoup aimé ces petites ruelles bordées de maisons colorées en passant du ocre au jaune éclatant, du bleu ciel au bleu outremer, du rose au rouge carmin. Toutes les nuances de l’arc en ciel sont là.
Il est 10h, nous en profitons pour déjeuner d’un bon « sucos natural» à la « maracujà », ces délicieux fruits exotiques avec une crêpe à la coco dans un petit café de la rue « piétonne ».
Plus de pierres précieuses ni de diamants, Lençois s’est tourné vers le tourisme.
Puis nous reprenons notre route sur Bahia.
Ce matin……il pleut et oui ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu de pluie. Nous arriverons sur Bahia avec un temps gris.
Nous traversons les faubourgs de Bahia avec les favelas, ce sont ces quartiers défavorisés faits de brics et de brocs ou vivent ou plutôt survivent une partie de la population puis ce sont les nouveaux quartiers avec centres commerciaux et gratte-ciels.
Nous allons au seul camping de Salvatore de Bahia à Itapua. Bon, on savait que le camping n’était pas trop top mais là, on n’a jamais vu ça. Bon ça ira pour aujourd’hui, demain on s’en va. De toute façon, on est autonome mais c’est vrai que nous préférons toujours les campings dans les grandes villes uniquement pour la sécurité du camion. Camping pas entretenu bien qu’on nous ait nettoyé un emplacement à notre arrivée, un seul point d’eau près de la réception, pas d’électricité, les sanitaires sans eau …..
Nous profiterons tout de même de la belle plage et demain, nous partons visiter Bahia.
Dommage, j’aime les pierres précieuses et diamants mais les paysages sont à couper le souffle. Bonne continuation.Bisou
Bonne fête juste avec 2 jours de retard mais je n’avais pas internet. Dommage j’aurais pu t’en ramener mais … Bises