C’est en 1501 qu’Amerigo VESPUCCI découvrit la « Bahia de Todos os Santos », la baie de tous les saints où Bahia fut construite. Bahia devient la capitale du Brésil jusqu’en 1763, date à laquelle Rio devient la capitale suite au déclin de Bahia.
De 1550 à 1850, les portugais ont fait venir d’Afrique plus de 3,5 millions de personnes pour en faire des esclaves dans les fazendas de canne à sucre, cacao ou de café. Les esclaves africains ont gardé leur culture : on la retrouve très présente dans la cuisine et dans le culte.
Le quartier typique et historique de Bahia et aussi classé par l’UNESCO est le Pelourinho. En fait ce sont 3 places et les quelques rues autour qui sont restaurées ou en cours.
Pelourinho est le cœur de la ville haute avec ses bâtiments colorés et ses églises. Car à Bahia, les églises ne manquent pas : 365 soit une par jour !
Le taxi nous dépose au Terreiro de Jesus et oui avec le camion, pas possible de s’aventurer dans le quartier historique, nous avons trouvé à nous garer le long de l’avenue Océanica près du phare de Barra.
Le Tereirro de Jesus est une place importante pour les cérémonies religieuses et pas moins de 4 églises ont été construites.
Des jeunes sur la place font une démonstration de « capoeira » : cela ressemble à la lutte. C’est un mélange de combat et de danse, la capoeira a été développée par les esclaves comme moyen de défense contre leurs maîtres. Deux écoles perpétuent cette tradition.
La cathédrale qui se tient en bout de la place est en cours de restauration, à côté le très beau bâtiment de la faculté de médecine.
Nous visiterons des églises mais la plus belle est sans aucun doute l’église de Sao Francisco. D’extérieur, rien de transcendant
mais déjà lorsque l’on pénètre dans le cloitre, les murs sont recouverts de fresques en « azulejos », ces carreaux de céramique bleus portugais.
Mais le plus extraordinaire est l’église : tout son ornementation est en bois recouvert de feuilles d’or. Eblouissant, on ne sait plus où regarder.
Dans la rue l’art et la culture ont bien gardé les origines africaines. D’ailleurs, ici, les brésiliens sont beaucoup plus noirs de peau.
Nous redescendrons vers la ville basse par le « élevador Lacerda » en fait c’est un ascenseur qui descend les 72m en 30 secondes mais on ne voit rien. Pa contre, de la ville haute, on a eu vue superbe de la ville basse
Nous irons au mercado Modelo. A l’époque de l’esclavage, les hommes et les femmes étaient débarqués au port et attendaient d’être vendus dans ce bâtiment enfin l’ancien puisqu’il a brûlé et a été reconstruit en 1986. Maintenant c’est un grand marché à touristes et au 1er étage un restaurant donne sur le port et nous y mangerons une moqueca, spécialité bahianaise : c’est un ragout composé d’oignons de tomates, de lait de coco avec du poissons ou des poulpes et crevettes et en option la langouste, le tout accompagné de riz, de feijao (purée de haricots à la noix de coco) et de farofa (farine de manioc sautée à la farine), ça c’est pour absorber la sauce. Un délice !
Dans la ville basse, les immeubles paraissent, non, sont tous lépreux et misérables. La ville n’est pas avenante et ça grouille de monde. Il est vrai que Bahia est la 3ème ville du Brésil avec presque 3 millions d’habitants. Par contre, elle est très propre. Bahia doit son renouveau à la découverte du pétrole.
Ave Gérard, nous sommes mitigés sur la ville et un peu déçus enfin pas vraiment déçus mais pas vraiment emballés.
Nous reprenons un taxi pour se rendre dans le quartier de Barra. C’est l’un des nouveaux quartiers avec en fond les gratte-ciels. C’est sur la pointe de Barra qu’à été construit le plus vieux fort et phare sud-américain. Nous le visiterons ainsi que le musée naval. Très interressant avec ses vieux instruments de navigation et ses anciennes cartes marines
Il est 17h30, derrière le fort, une foule attend dans la bonne humeur et en chansons le coucher du soleil. Il ne sera pas fantastique mais les brésiliens applaudissent tout de même.
Devant le fort, un stand d’acarajès : il doit être apprécié car une foule attend d’être servie par une bahianaise haute en couleur. Les acarajès de Tania sont succulents. Je vous donne la recette : beignets de farine de haricots assaisonnés d’oignons et de sel plongés dans de l’huile de palme. Le beignet est ouvert en deux et dedans on y met un mélange de crevettes, de tomates et vatapa. On peut y rajouter du piment.
Retour au camion après cette journée intense. Nous avons trouvé un parking en bord de plage, payant mais gardé en direction Itapua.
Vendredi, départ pour l’ile de Itaparica. Dans le golfe de Bahia pas moins de 56 îles habitées ou non.
Un de tes plus beaux articles ; votre vitalité m’impressionne. Bravo pour le rythme.
À bientôt
merci et vous verrez qu’une fois en A.S. on oublie le quotidien et on a la pêche ! Bises