Cuzco est classée par l’Unesco pour son patrimoine architectural et ce n’est pas volé. Voilà une superbe ville qui a su préservée ses vestiges incas et son héritage espagnol.
En Quechua, Qusqu signifie « nombril »
A partir du XII ème S. , les Incas firent de Cuzco leur capitale et s’est seulement au XVIème S. que les espagnols s’installèrent à Cuzco et ce, jusqu’au XIXème où la ville connut son déclin.
Les fouilles et la découverte du Machu Picchu ont permis à Cuzco de retrouver la prospérité grâce au tourisme.
Et du tourisme, ils en usent et abusent. Les prix flambent, les entrées sont très chères et on est obligé de prendre un billet pour plusieurs sites ou plusieurs musées et forcément il y en a toujours un de bien et les autres sont passables. Beaucoup font l’impasse mais nous, on aime les vieilles pierres donc on prendra le « boleto tousitico » au prix exorbitant.
Nous sommes arrivés de bon matin sur la plaza de Armas qui est le cœur de la ville en taxi depuis le camping. Le temps est gris, il y a de gros nuages… La plaza a été crée sur l’emplacement d’un cérémonial inca. Et ça, nous le retrouverons souvent, la ville a vraiment été construite sur les vestiges incas. Au temps incas, il y avait le temple dédié ) Viracocha, la maison du savoir et la maison des femmes choisies, vouées au service des dieux. De nos jours, la cathédrale, l’église de la compagnie de Jésus et de superbes bâtisses encadrent cette place.
Lorsque nous arrivons il y a un défilé d’abord militaire puis les administrations et enfin ce sont les communautés indigènes en costume de cérémonie. Nous sommes ravis en plus, les péruviens se prêtent bien aux photos et nous pouvons admirer quantités de costumes.
Le drapeau péruvien est blanc et rouge mais le drapeau qui flotte au dessus de la ville et qui est représenté dans le défilé est multicolore à bandes horizontales, c’est le drapeau inca qui symbolise la lutte contre les espagnols.
Nous allons visiter l’église de la Compagnie de Jésus. Elle fait partie des 4 églises baroques andines de la région de Cuzco. L’article précédent vous montrait celle de Andahuayllilas que nous avions visité.
Celle-ci est aussi splendide. L’autel fait 21m de haut et 12m de larg recouvert de feuilles d’or. Les photos sont interdites, on en volera quelques unes. On a un peu de mal à comprendre surtout que les entrées sont payantes et chères.
Les fondations sont d’un ancien palais incas et on peut les voir lorsque l’on visite la crypte. L’église a été construite entre 1571 et 1650 et pour une fois, on a une documentation en français.
Dans l’élan, nous allons visiter la cathédrale. On rentre sur le côté gauche, c’est en fait une 1ère église avant d’entrer dans la cathédrale puis une 2ème église. La cathédrale a été construite en partie avec les pierres du site inca de Sacsayhuaman qui se situe sur les hauteurs de Cuzco et tout près du camping. La cathédrale est moins spectaculaire que l’église de la Cie de Jésus mais elle renferme 400 toiles magnifiques, son autel est en argent.
Déjeuner dans un restaurant, le Huaringas, d’un carpaccio de poisson pour 2, de pâtes pour Gérard et d’un poisson à la plancha pour moi arrosé un vin blanc. On s’est régalé. Cuisine péruvienne avec un brin de modernité et dans un cadre dépouillé mais classe.
En sortant, nous nous promenons dans les rues ou plutôt des ruelles.Partout, les maisons coloniales ont des balcons, héritage espagnol.
Le temps s’améliore, on commence enfin à voir le ciel bleu de Cuzco réputé pour être le plus pur
. Ici comme partout au Pérou ça monte et ça descend. A part, la plaza, ici rien n’est plat. On rencontre des groupes de toutes nationalités. Il y a une forte présence policière et on ne se sent pas du tout en insécurité. Les anciens palais espagnols sont reconvertis en hôtel de luxe. D’ailleurs, le plus souvent, ces palais étaient déjà reconstruits sur d’anciens sites incas. On peut voir les immenses pierres et on se demande comment les incas sont parvenus à les amener jusque là alors qu’ils n’étaient pas censés connaître la roue.
Nous continuons notre balade religieuse par le « couvento Santo Domingo ». Le monastère a été construit sur le plus célèbre lieu de l’empire Inca, le temple du Soleil.
Lorsque les espagnols découvrirent ce site tout était en or ou recouvert d’or. Ils s’empressèrent de tout piller et de couler l’or en lingot. Suite au tremblement de terre de 1950, le monastère a été partiellement détruit puis reconstruit mais en gardant des murs entiers incas.
Ce qui fait un mélange surprenant. On entre par le cloître entouré de colonnes
et sur les côtés des murs incas d’une impressionnante épaisseur. La pinacothèque expose des toiles et un christ en ivoire et une Vierge en marbre.
On peut admirer une toile sur la voie céleste en astronomie inca.
En sortant, nous avons quelques gouttes de pluie mais lorsque nous retournons sur la plaza des Armas, nous avons le plaisir de voir le ciel se dégager et nous pouvons admirer un bel arc-en-ciel.