Partis de Popayan en fin de matinée, nous partons par une route truffée de nids de poule et même le plus souvent de trous d’obus.
Heureusement, les paysages sont superbes
Nous arrivons rapidement à l’entrée du parc national Puracé qui tient son nom du volcan Puracé, le plus haut des 7 volcans de la chaîne des Coconucos.
Alors là, pour faire quelques 80km pour traverser le parc, ce fut une vraie galère et pourtant des pistes, on en a fait et des pas faciles mais celle-là tient le pompom. Dure, cassante, pas roulante, il nous aura fallu 5h15 pour rallier Popoyan à San Agustin ! Nous avons dormi sur le parking du site, exténué !
Espérons que le site en vaille la peine….
Il y a 3000 ans, ce sont deux peuples qui commerçaient dans le coin qui se retrouvaient pour faire des offrandes à leurs dieux et enterrer leurs morts. Dans la roche volcanique, ils ont façonné de superbes sculptures. Comme l’écriture leur était inconnue, on ne sait pas grand chose d’eux. Qu’importe, ils nous ont laissé un véritable témoignage.
Nous payons notre écot à l’ouverture et on nous donne un passeport et nous voici sur ce parc de 78ha qui renferme quelques 130 statues et qui est classé par l’Unesco.
Nous visitons d’abord le musée puis partons vers le bosquet aux statues. Là, les archéologues ont mis en valeur des statues récupérées sur plusieurs sites. On peut y voir des statues représentant des animaux comme l’aigle, le singe, le jaguar et la grenouille mais aussi des formes plus ou moins humaines et plus ou moins monstrueuses.
Après cette balade dans les sous-bois, tout compte fait avec le soleil qui tape fort, bien venue nous partons sur 3 différents sites ou l’on peut voir des sépultures avec des statues . Certaines très grandes et très réalistes.
Jusque sur les rochers de la rivière, ils ont été sculptés des lézards, des grenouilles et des escargots. Sur le 3ème site, après une bonne grimpette, nous arrivons sur un plateau qui domine les vallées environnantes et la vue y est superbe même si les statues ici le sont moins, nous sommes au point le plus haut du site, l’Alto de Lavapatas.
Retour au camion à midi. Nous décidons de repartir illico vers Tierradentro en espérant pouvoir dormir ce soir au pied du site. Et bien non. Peu de kilomètres séparent les 2 sites, une centaine mais là encore, la route s’arrête et nous continuons sur une piste en mauvais état et nous serons contraint de dormir avant. Il est vrai que nous nous arrêtons vers 17h30 car la nuit tombe vite. Nous trouvons derrière un parc à chevaux un terrain suffisament plat et à l’entrée d’un village. Toute la nuit, l’orage se déchaîne et nous continuerons sur une piste détrempée. Thanasinh prend un bon bain de boue.
Nous arrivons à Tierradentro en fin de matinée et nous partons sur le site directement. Nous prenons quelques fruits dans le sac à dos et nous partons à l’ascension de l’Alto Segovia. Ça monte sec mais les vues sont superbes. Nous arrivons sur le principal site funéraire : 26 chambres ont été découvertes par hasard.
Elles sont creusées dans la roche d’un diamètre de 2m pour la plus petite et jusqu’à 7m pour les plus grande. Le gardien nous met l’électricité pour descendre : des marches de 60 à 80cm de haut. Il faut descendre entre 4 et 9m de profondeur. Certaines sont peintes en rouge et noire, d’autres sont nues et quelquefois les poteaux sont sculptés. Comme à San Agustin, on ne sait rien des peuples qui ont creusés ses tombeaux et les archéologues les situent entre le VII et le IXème S.
Bon, autant que le site de San Agustin nous a beaucoup plus autant que celui-ci nous laisse sur notre fin. 2 autres sites se trouvent encore à 30 et 45mn de là. Nous estimons en avoir vu assez et nous rentrons. Comme nous sommes mal garés car on ne peut pas rentrer sur le parking du site trop petit, on décide de partir vers le désert de Tatacao.
Pour la nuit, on s’arrête au village de Paicol et nous faisons l’attraction de la soirée.
Partout, les colombiens sont accueillants et chaleureux, nous faisons au fil des jours de superbes rencontres…