Nous voilà dans un autre pays. Bien différent de la Mauritanie. Bien sûr, nous sommes toujours en Afrique mais c’est une Afrique plus colorée, plus bruyante, plus travailleuse, plus vivante.
C’est aussi une autre monnaie : le franc CFA, 1000CFA=1,5€. Notre tas de billet s’épaissit ! Il fait aussi très chaud, on frise les 40° la journée et pour comble de malchance, notre ventila de clim’ est en panne depuis quelques jours. Il va falloir trouver à réparer heureusement on a un petit ventilo que l’on met sur l’allume-cigare mais il fait chaud et Djinn n’apprécie que modérément !
Les femmes prennent une part active dans la société sénégalaise, elles travaillent et tiennent leurs échoppes de fruits et légumes, elles ont des petits restos le long des routes, elles sont omniprésentes alors qu’au Maroc, on les voyait peu dans les campagnes et en Mauritanie encore moins.
Les hommes travaillent dans le bâtiment et ça construit dur, dans le transport et la mécanique, il y en a, dans le commerce de quincaillerie, de l’électroménager. Dès 7h le matin, ça bouge et pourtant Saint Louis est une ville provinciale ….
C’est notre 1ère visite à Saint Louis. Nous avons dormi dans une station-service Shell juste avant St Louis. Nous étions bien gardés par un escadron de gendarmerie. Le Sénégal connait actuellement des tensions, on l’a su à la frontière : les élections ont été reportées et ce n’est pas le goût de tout le monde alors internet a été coupé 2 jours et remis partiellement. Des manifestations ont eu lieu à Dakar….
Dans la périphérie de St Louis, dès le matin, ça grouille sur les marchés et petits commerces le long de la route. Nous arrivons devant le pont Faidherbe. Eiffel aurait fait les plans de ce pont mais depuis on dit que ce serait son concurrent qui l’aurait fait en attendant il a été reconstruit et inauguré en 2011 par un financement français, l’ancien était trop vieux et trop délabré. Donc on peut en conclure que ce ne pouvait pas être un ouvrage Eiffel !!!!
Rappelons que Saint Louis est composé de petites iles raccordées par des ponts.
Nous prenons le pont et tout de suite après on se gare. Une nuée de gamins arrive autour de nous : « de l’argent » « des stylos » Rien n’a changé depuis notre dernière visite.
Nous sommes dans le quartier coloniale. Des maisons avec leur balcon en fer forgé, pour quelques-unes rénovées, pour d’autres vraiment décaties mais c’est aussi ce qui fait le charme de ces vieilles demeures.
Saint Louis est classé par l’Unesco pour son patrimoine architectural.
Nous passons devant le palais de la Gouvernance et sur les quais, nous trouvons Orange. Nous achetons ou voulons acheter 2 puces mais il a fallu la matinée pour les faire activer car pour acheter une puce, il faut montrer patte blanche : il faut le passeport, l’acceptation d’Orange via une plateforme puis l’activation bref 2 bonnes heures.
On peut enfin donner des nouvelles aux enfants qui s’inquiétaient. En France, les élections reportées du Sénégal et l’agitation qui en découlait avaient fait la une des journaux télévisés.
L’île aux pêcheurs fait face par le pont Malick Gaye. Les bateaux colorés sont encore à quai et partent progressivement pêcher, ils reviendront en fin d’après-midi. Les photos, c’est une chose, l’odeur c’en est une autre. 20000 personnes y travaillent, les femmes et les enfants fument le poisson et avec les restes font des court-bouillon dans d’énormes chaudrons. (Photos prohibés)
Nous irons déjeuner dans un petit restaurant dans une des maisons coloniales de crevettes à la sauce sénégalaise accompagnées de riz : un délice.
Nous irons voir le petit musée Mermoz consacré à l’aéropostal qui se situe à l’office du tourisme et bien documenté.
Retour au camion, on part pour le parc de la langue de Barbarie, site classé pour la préservation de ce petit paradis où les oiseaux nichent avec bonheur. Nous irons sur une des îles au camp de Zebrabar qui est juste relié par un chemin en terre