De Dakar, nous prenons le sud vers Toubab Dialaw. La ville est surpeuplée comme toutes les villes du Sénégal et nous préférons continuer notre route vers Popenguine où nous trouverons notre bivouac pour la nuit près d’une très belle plage de sable fin.
Le lendemain, courses : pain et œufs et achat de 2 bars au marché aux poissons.
Vous avez dû entendre les médias français sur les évènements au Sénégal. Vendredi, c’était jour « mort » à savoir grève et manifestations. Nous avons donc préféré jouer la sécurité et aller à Bandia visiter la réserve. Le soir, direction Saly et presque arrivés, on voit au loin de la fumée : c’est une manif sur M’Bour. Internet est souvent coupé et de moindre puissance ce qui fait que nous n’arrivons pas à mettre nos vidéos en ligne…
Arrêt de 2 jours à Saly, « la station balnéaire » de cette côte. Bon, en oubliant les poubelles, les plastiques, le coin serait plutôt agréable. Nous sommes garés devant la plage et nous profiterons de notre soirée à la paillote de Thico devant une bière bien fraîche.
Samedi midi, nous avons RDV chez Thico pour déguster des langoustes mais la pêche n’a pas été bonne, on se contentera de gambas, petites langoustes et huitres arrosé du cocktail local : jus d’orange et d’hibiscus agrémenté de rhum et citron vert.
Gérard fera un 1er plongeon dans l’océan car depuis que nous sommes partis, la mer était fraiche mais là, la température est OK.
Le frère de Thico est spécialiste dans la clim’ voiture et nous avons RDV à 16h.
Et la clim ou du moins le ventilo qui était tombé en panne est réparé. Ouf, le petit ventilo de secours que nous avions emmené peut être remisé. Bon, on s’est fait allumer sur la réparation mais les « toubabs » ont des sous, parait-il.
Dimanche, nous faisons nos courses au supermarché Auchan de M’Bour. On y trouve de tout : saucisson, jambon, pâté, bière…On fait le plein et on part pour Joal Fadiouth.
Joal Fadiouth est la ville natale de Léopold Sédar Senghor, président et écrivain du Sénégal. Mais on vient surtout pour voir Fadiouth aussi appelé l’île aux coquillages.
Nous sommes chez les Sœurs franciscaines, missionnaires de Marie. La communauté accueille les voyageurs mais aussi forme les jeunes filles (59 actuellement) aux métiers de la couture et de la restauration depuis 1967.
Fadiouth est une île artificielle qui depuis le XIème siècle doit son existence au labeur de ces habitants. Afin de maintenir l’île à flots, au fil des années, des buttes artificielles ont été créés en coquillages. Un pont de bois relie depuis 2005 l’île au continent non pas un mais 2 ponts. Le 1er relie l’île au continent, le 2ème relie l’île au cimetière.
Pour une fois, les habitants se sont bien organisés pour accueillir les touristes : on prend les billets au syndicat d’initiative pour faire un tour en pirogue et visiter l’ïle avec un guide. Le pont est payant pour les touristes mais pas pour les insulaires. L’île fait 10ha et 6000 personnes y vivent.
Donc, lundi matin de bonne heure pour éviter la canicule de l’après-midi (il faut dire que la température grimpe actuellement près des 38°), nous partons en pirogue (c’est pas trop stable) voir la mangrove où sont élevés des huitres puis les greniers où les habitants mettaient à l’abri leur récolte.
La mangrove est un paradis pour les oiseaux : pélicans, héron cendré, petit cormorans… et aussi pour les chacals, varans et serpents.
Détour par le cimetière. Il est partagé entre les chrétiens et les musulmans avec des tombes en …..coquillages. Nous prenons le pont pour aller sur l’île.
Donc 6000 personnes sur ce petit bout de terre, non de coquillages. 90% des habitants sont catholiques donc 10% sont musulmans, le contraire du Sénégal mais vivent en bonne intelligence. La preuve on y trouve une église, une mosquée et même un baobab sacré !