Nous avons dormi au pied de l’Anti-Atlas à environ 50 km de Taroudant. Au coin du feu de bois, jeudi soir, nous décidons de partir pour Tafraoute. Il fait encore beau et chaud donc nous allons profiter de ce site magnifique.
La route par Aït Baha est sinueuse et étroite mais elle aussi subit de gros travaux d’élargissement. Les points de vue sont superbes et les kilomètres défilent. Arrêt pour photographier la très belle Kasbah Tizourgane érigée sur un piton rocheux, elle domine toute la vallée depuis le XIII ème S.
Le camping est maintenant interdit dans la palmeraie, nous irons chez Momo qui a investi dans un terrain et reçoit des camping-cars et comme il est aussi carrossier-peintre, il fait d’une pierre deux coups : il reçoit les camions de passage, fournit l’eau et même l’électricité moyennant 30 Dr (3€) et tout le monde profite de leur passage pour débosseler le pare-chocs et même repeindre partiellement ou entièrement les camions.
Nous, on ne fera rien débosseler puisqu’il n’y a rien n’a débosseler mais on fait faire des protections pour les fenêtres. Quand on laissera le camion en gardiennage ou sur un bateau, on mettra les protections : ça évitera les vols ou du moins ça ralentira les voleurs…
Tafraoute : un décor de cinéma ! A 1200m d’altitude, l’oasis de Tafraoute occupe un site exceptionnel. La palmeraie, malade, l’année dernière ressuscite : les palmiers ont repris de la vigueur seuls les amandiers souffrent encore des sécheresses consécutives. Les montagnes ou plutôt c’est amas de roches de grès et de granit rose arrondi font un écrin à cette petite ville. La journée, nous avons des températures agréables (26°-27°) et, avec Myriam, nous avons pu faire de belles promenades. Tafraoute est aussi réputé pour ses babouches, donc détour obligé au souk des babouches et achats. Par contre, on était un peu seul : aucun touriste.
Cela fait maintenant 5 jours que nous sommes à Tafraoute. La douceur du climat et de la vie quotidienne nous incite à prolonger notre séjour. Dans le camping, nous avons pu revoir Nadine et Jean-Paul, les bretons rencontrés au Pérou mais aussi Colette et Bernard que nous avons connu l’année dernière, retrouver Tara et son ami. Bref, on est en terrain connu.
Le midi, nous déjeunons au restaurant Le Marrakech. Pour quelques dirhams, nous nous régalons de couscous et de tagines…Le mercredi, c’est jour du souk et on en a profité pour acheter des fruits, c’est le plein moment des grenades et les fraises commencent à arriver sur les marchés.
Myriam et Marc, les Bigtoys, nous ont quitté mardi. Ils laissent le camion à Marrakech et rentre en France après presque 3 mois au Maroc mais reviendront le 8 janvier. RDV est pris pour nous retrouver à Dakhla vers le 25 pour passer ensemble la frontière Mauritanienne.
Nous resterons à Tafraoute jusqu’à dimanche puis on roulera vers Aït Melloul pour aller au garage pour poser la clim’ dans la cabine du camion. Garage que nous connaissons puisqu’il nous avait fait la boite de vitesse au mois de mars dernier.