LE MARCHE AUX DROMADAIRES DE GUELMIN

Nous sommes allés à la très belle palmeraie de Ouijane, au camping « Sous les palmiers bleus », un petit camping comme on les aime, familiale au milieu de nulle part. Valérie la propriétaire nous invite à profiter de la palmeraie et nous indique le chemin du village et de la source. Le vieux village en pisé cohabite avec le nouveau village. Dans la palmeraie, 3 sources donnent l’eau au village mais aussi aux cultures par un ingénieux système hydraulique. 3 messieurs près d’un mur nous expliquent qu’ils surveillent le mur solaire. Face à ce mur, des cailloux sont ancrés dans le sol  à intervalle régulier et lorsque le soleil touche le caillou, le préposé à l’eau modifie sa trajectoire. Par ce système, toutes les cultures situées dans la palmeraie reçoivent la même quantité d’eau pour l’arrosage des parcelles.

Nous partons voir le lavoir qui est toujours utilisé. Il y a des bassines creusées dans la pierre pour le lavage du linge bon c’est pratique mais le lave-linge, c’est mieux.

Le matin, au lieu d’être réveillé par le muézin, on est réveillé par l’âne, le coq et les poules. Ça fait moins de bruit !

On laisse ce petit paradis car on veut aller à Guelmin pour le marché samedi matin.

Le marché aux dromadaires de Guelmin appelé aussi souk Amhirich est le plus grand marché aux dromadaires du sud et se déroule le samedi. Il est préférable de venir de bonne heure pour voir le maximum d’animaux : dromadaires, vaches, moutons, chèvres. On peut se garer facilement pour une fois d’immenses parkings se situent face au souk. C’est pittoresque et l’ambiance est garantie. Les dromadaires sont élevés pour leur lait, leur viande et balader les touristes. Finies les caravanes qui traversent le désert. On mange le dromadaire en tagine, dans le couscous. La viande est très bonne, le goût est un peu celui du bœuf mais plus sucrée. Nous l’avons gouté en tagine, dans un couscous et même grillée (cotelette)

Ici, on côtoie fermiers, éleveurs qui arrivent de tout le Maroc et même des Mauritaniens. Les européens viennent par curiosité.  Ce n’est pas facile de ramener un dromadaire dans le camion bien qu’en cas de panne ça pourrait dépanner. On peut prendre des photos, déambuler près des animaux, personne ne vous fera une remarque. Les dromadaires sont les seuls animaux en liberté, les vaches sont attachées près du mur et les moutons et chèvres sont entravés par les 2 pates.

Une fois les affaires faites, les animaux sont chargés dans les camionnettes, les remorques sans ménagement. Un peu brutal mais ici, c’est normal. Le bien-être animal, encore une idée à la con des touristes…

A côté du souk aux dromadaires, il y a le souk des fruits et légumes. D’abord ce sont les grossistes : montagnes de carottes, d’oranges, d’oignons… que des revendeurs de rue achètent pour leur petit busness

Puis le marché au détail : une profusion de fruits et légumes, d’odeurs et de couleurs. On achètera bananes, choux fleur, oranges, persil et feuilles de mentes mais aussi poulets vivants puis il y a aussi les échoppes des bouchers.En dehors des murs, c’est le bazar. Là, on achètera une théière et les verres pour 90 Dr