Nous avons continué dimanche notre route. Nous ne prenons pas l’autoroute qui est très chère en Espagne (tout comme la France) mais il y a beaucoup de voies rapides et la route est belle, de plus notre vitesse étant de 75km/h, il n’y a pas d’intérêt à la prendre. Le gaz-oil est pratiquement au même prix que chez nous entre 1,38 et 1,46 euros. Beaucoup de camions sur les routes, ils ne prennent pas l’autoroute mais pour l’instant le trafic est fluide. Gérard m’a laissé le volant mais au bout d’une heure, je lui ai redonné car j’avais beaucoup de mal à passer les vitesses. En fait, ça ne venait pas de moi, mais du camion pourtant le disque d’embrayage est neuf et le mécanisme aussi. Gérard se gare et purge l’embrayage, il y a une amélioration mais en fin de journée, ça recommence en pire. Nous trouvons un camping avant Peniscola, les emmerd. ce sera pour demain matin. On veut se brancher mais on a des problèmes avec la prise internationale, c’est dans la continuité des enquiquinements…..Gérard ressort la caisse à outils, ça marche….Après 4 purges du système d’embrayage sur 2 jour, la bulle d’air est partie et les vitesses repassent correctement sachant que pour les connaisseurs, le camion a une boîte ZF. Nous apercevons la neige sur la Sierra Huerto et la Sierra Nevada et en même temps, nous avons un superbe soleil. Mardi en fin d’après-midi, nous arrivons à Algéciras, nous prenons le billet pour Ceuta et nous embarquons à 20h00. 50mn après, nous étions sur le continent africain. Nous dormons sur le parking à la sortie de Ceuta juste avant la frontière marocaine.
Mercredi matin en 15mn, nous passons la frontière, les formalités sont vite expédiées et nous roulons vers Meknès. En effet, sur le bateau, nous avons croisé un marocain d’Orléans qui nous a conseillé d’aller à Meknès pour nos problèmes électriques. Nous passons par le Rif, région que nous ne connaissons pas très bien. C’est très vert et l’agriculture est bien organisée : champs de blé à perte de vue, bien irrigués grâce aux nombreux barrages mais c’est aussi la région de la culture du canabis ….Tanasinh va bien, il pète la calamine, rien que de voir ses ancêtres : les Berliet. Lui, à côté, c ‘est un jeune homme tout fringant. A midi, nous nous arrêtons manger une tagine sur la route et nous payons 55 dirhams pour les 2 repas soit 5 euros pour 2 salades, 2 tagines, 2 thés et une grande bouteille d’eau. Les tagines étaient succulentes. On s’imprègne de l’ambiance marocaine, les marocains sont toujours aussi serviables et gentils. Au fur et à mesure des kilomètres, Tanashinh montre des coups de fatigue, il ne veut plus monter les côtes. A voir les ânes, il a du les échanger contre ses chevaux. Même les Berliet se sont mis à nous doubler. Notre vitesse diminue et même sur du plat et en ligne droite, nous avons du mal à rouler à plus de 45km/h. Aussitôt qu’il y a une côte, on rétrograde et on se retrouve à 25-30km/h. Problème ? Gérard pense à un problème de gaz-oil et 50km avant Meknès, nous décidons de nous arrêter dans un garage (?). Le préfiltre, la canalisation d’alimentation du gaz-oil et le filtre de la pompe d’injection, ont été nettoyés à l’eau et lessive (faute de nettoyant) et soufflé à la bouche (pas d’air comprimé). Certainement dû à des saletés dans le réservoir, le camion n’a pas tourné pendant longtemps. Enfin, Tanashinh a retrouvé ses poumons de 20ans et ses 70 km/h de moyenne. Nous dormirons sur une aire de service. Gérard est content d’avoir prévu un préfiltre pour le gaz-oil, les injecteurs n’auraient pas aimés du tout. Au fait, je ne vous ai pas donné le prix du G.O. au Maroc : 0,72 dh à peine 70cts d’euros. On est presque content lorsque l’on fait le plein.
nous sommes de tout à coeur avec vous et suivons vos aventures chaque jour.Vu le prix du gasoil pensez à remplir des bidons lol…..