Nous partons de Calama pour la ruta 5. Nous sommes en pleine désert de l’Atacama, le plus aride du monde aussi ne voulant pas rouler dans ce paysage monotone, nous décidons de retourner en bord de mer. Nous préférons le Pacifique aux mortels paysages de ce désert rocailleux.
Nous arrivons en fin d’après-midi à Tocopilla. Plus moche que cette ville, c’est pas possible mais il se fait tard et nous trouvons tout de même près du balnario à la sortie de la ville un endroit pour notre bivouac du soir. Le balnario est un peu kich mais c’est tendance par ici.
Jeudi matin, Gérard s’aperçoit en faisant le tout du camion que 2 des 3 sangles qui tiennent le réservoir de gaoz-oil ont lâchés. Comme on doit faire le plein, il nous faut réparer avant et nous trouvons facilement un soudeur, il faut dire que Tocopilla est une ville portuaire donc beaucoup d’ateliers. Il nous ressoude les 2 sangles. Nous mangerons dans un petit resto en ville et nous partons vite.
Il fait beau et chaud, nous lézardons un peu le long de la côte. Toujours quelques maisons de pêcheurs ou de ramasseurs d’algues.
A 50km de Iquique, nous retrouvons les lignes électriques et des villages, la côte devient plus sablonneuse et moins belle.
Nous irons dans un camping-hôtel pour avoir enfin une bonne connexion internet : mettre le blog à jour et appeler la famille. Il est sur les hauteurs d’Iquique à l’entrée sud, la vue est belle mais on plonge sur les bidonvilles….
Iquique : port important du nord du Chili car d’ici partaient les bateaux chargés de nitrate. La ville a connu son heure de gloire pendant la grande période des mines de nitrate. Lorsqu’elles ont été fermées, ce sont les mines de cuivre qui ont continué à faire prospérer le pays.
Iquique est coincée entre le Pacifique et la Cordillère de la Costerena mais quelle jolie ville. Enfin une belle ville avec son bord de mer, son centre historique, son quartier commercial et ses buildings. Iquique est une ville en pleine effervescence.
Nous avons laissé Thanasinh à la playa Brava et nous avons pris un taxi collectivo pour le Centro. Ces taxis « collectivo » prennent 1, 2, 3 voir 4 personnes le long de la route et on paye quasiment rien. Il nous emmène Plaza Prat, le coeur de la ville historique.
Une jolie place avec son clocher construit en 1877 entourée de belles maisons coloniales. Le théâtre est en cours de rénovation mais nous avons visité le « casino » qui est maintenant un restaurant. Nous n’avons pas pu résister, nous avons déjeuner la-bas surtout pour le cadre qui est magnifique. Edifice construit pendant l’époque des mines de salpêtre dans un style espagnol et mauresque. De toute beauté : panneaux en bois sculptés, mosaïques, peinture enfin nous avons adoré.
et encore un Pisco Sour !
De l’autre côté, la rue Baquedano avec ses maisons en bois datant toutes de la fin du XIXème S et début du XXème avec des vérandas qui couraient tout autour des maisons supportées par des piliers sculptés.
Les maisons ont été construites pour la plupart en pin d’Oregon. Le pin d’Oregon arrivait par bateau des Etats-Unis en retour des chargements de nitrate ou de cuivre.
Détour par le musée qui abritait le tribunal que nous avons trouvé intéressant.
Nous faisons le détour par le port mais le musée naval qui est dans l’ancienne douane est en réhabilitation.
Iquique est devenue une zone franche et un énorme centre commercial vend de tout : électronique, électrique mais comme on a besoin de rien, on passe…..
Bon, tout n’est quand même pas merveilleux, lorsque l’on prend la route pour Humberstone, on retrouve les habitations en planches. Au Brésil, on dit des favélas mais ici c’est pareil …