Jeudi matin, nous sommes prêts à 8h. Thanasinh restera sagement sur le parking privé et fermé face à l’Armada équatorienne. à côté de l’agence.
Nous embarquons sur une pirogue à moteur. Hector sera notre guide (il est ornithologue et spécialiste des singes) et Roni, notre cuisinier.
Le Rio Napo est immense dans sa longueur et dans sa largeur. Comme nous sommes en saison sèche, des bancs de sable nous obligent à slalomer d’une rive à l’autre. Il faut bien connaître le fleuve pour naviguer et éviter les pièges. Le Rio Napo va au-delà de la frontière avec le Pérou et se déverse dans l’Amazone mais en saison des pluies le Rio Napo peut se révéler très dangereux : il inonde forêts et villages en quelques heures ! La puissance du courant est hallucinante.
Au bout d’une heure de navigation, nous arrivons sur une île. C’est ici qu’il y a un centre d’interprétation sur la biodiversité et le centre recueille les singes. Hector en est le fondateur et aussi le directeur. Attention, les singes ne sont pas en captivité au contraire, ils sont relâchés en pleine forêt.
Lorsque nous débarquons, Hector est tout de suite inquiet. Les singes font un raffut du diable. La raison : un boa-tigre dans l’arbre où sont les singes pygmés. Ils font 150g et tiendraient dans le creux de la main et le boa-tigre en fait volontiers sont goûter !
Aussitôt, à l’aide d’une canne en bambou, Hector essaie de déloger le boa…..Nous, on préfère les laisser faire ! Pas trop téméraire sur ce coup-là !
Mission accomplie, nous voici partis à la recherche des singes. Chose pas facile, les arbres font plus de 30m de haut mais nous arriverons à les voir courir d’une branche à l’ autre, sauter d’un arbre à l’autre.
Par la même occasion, Hector nous explique les secrets de la forêt amazonienne.
6 espèces de singes vivent sur l’Ile et profusion de fleurs
Déjeuner chez le gardien du centre. Roni nous a préparé un plat typiquement amazonien : poisson -chat, riz et manioc cuits dans une feuille au feu de bois ! Un délice.
Un orage gronde et nous attendons qu’il passe pour repartir.
Il pleut encore mais le plus gros est passé car quand il pleut en Amazonie, il pleut. Heureusement nous sommes bien équipés le seul problème c’est qu’il fait toujours aussi chaud !
L’après-midi, nous repartons en pirogue pour la lagune LimonCocha.La pluie s’est arrêtée.
A notre arrivée, nous attendons une voiture qui doit nous emmener jusqu’à la laguna mais ici comme souvent en Amérique du Sud, l’horaire est souvent fantaisiste. On attend 5, puis 10 puis 15mn. Toujours pas de voiture alors on prend un bus qui nous déposera près de la laguna. Hector est furieux mais nous, on en plaisantera. Et savez-vous le plus inattendu, c’est que le téléphone fonctionne en pleine jungle alors que nous à Varennes, on a du mal à avoir une communication nette !
C’est une réserve et là, nous sommes attendus. On prend une pirogue et on part pour l’observation des oiseaux.
Ici, beaucoup d’oiseaux ont trouvé refuge, on y verra aussi des singes. Gérard se régale en photos.
Nous assistons au coucher du soleil puis c’est la chasse aux caïmans. Enfin, la chasse en photos et de nuit !
Et de nuit aussi, nous reprendrons notre pirogue pour rejoindre notre « cabanas » pour la nuit. On se demande encore comment on peut naviguer de nuit sans lumière dans la jungle et de trouver le ponton pour débarquer.
Les lodges et les cabanas sont construits en pleine jungle. Les terrains appartiennent aux différentes communautés indigènes. Dans un souci de développement touristique tout en gardant la priorité d’un tourisme écologique, les constructions sont faites avec des matériaux de la forêts. Seuls les lodges sont plus élaborés avec certainement douches chaudes. Ici, notre cabanes est simple mais ravissante, nous avons beaucoup aimé, le cadre est enchanteur et nous sommes les seuls touristes. Chambre simple avec sanitaire commun à 2 chambres avec douche ….froide mais il fait tellement chaud et humide que l’on est ravi d’avoir une douche. Un groupe assure l’électricité sur le campement jusque 23h.
Dîner et recommandations pour le lendemain. Petit-déjeuner à 5h15 !
Vendredi, départ pour le parc. C’est le plus grand d’Equateur qui couvre plus de 9600 km2 de zone humide, marais, marécages et forêts. C’est une zone encore sauvage certainement dû à sa difficulté d’accès mais peut-être plus pour très longtemps. Les compagnies pétrolières ont déjà fait beaucoup de dégâts dans la forêt amazonienne et désormais le parc est menacé. Les compagnies pétrolières ont des concessions en Amazonie. D’un côté, le pays a pu sortir de la misère économique et le niveau de vie des équatoriens a largement bénéficié des revenus du pétrole mais au détriment des indigènes qui y vivent.
Nous passons devant une falaise où des centaines de perruches ont trouvés refuge puis nous débarquons. Il fait chaud et humide. Nous arrivons à un observatoire. A bout de 30mn arrivent un ara puis un 2ème puis un 3ème. Tout doucement, sur leur garde, il sécurise l’endroit avant de venir se désaltérer à une source. Puis ce sont les perroquets qui viennent boire et enfin ce seront les perruches. Nous sommes émerveillés et Gérard mitraille sans cesse…..jusqu’à bloquer sa carte. Je retire la mienne de mon appareil photo pour qu’il puisse continuer son show!
Nous irons déjeuner dans un autre campement qui sera aussi celui de notre nuit. Immense chambre avec salle de bain (toujours à l’eau froide) avec une immense salle commune !
L’après-midi, en pirogue, nous partons vers une autre destination. Hector nous imite parfaitement les bruits de la jungle : sifflement des oiseaux, cris des singes et nous pourrons ainsi voir encore des singes. Hector nous fait profiter de son expérience sur la flore et la faune
Nous allons jusqu’à la tour d’observation haute de 45m ! Gérard montera jusqu’en haut moi avec mon vertige je me contenterai de la moitié !
Les arbres font en moyenne 35m de haut et d’être au-dessus de la canopé nous donne une idée de l’immensité de l’Amazonie.
Retour au campement. Dîner et coucher
Samedi matin, on fait la grasse matinée le petit-déjeuner est prévu pour 7h15. Toute la nuit il a plu et il y a eu de gros orages. Ce matin encore, il pleut.
Et nous sommes en saison sèche ! Pendant la saison des pluies, il peut pleuvoir plusieurs jours d’affiler des trombes d’eau. Le niveau de l’eau est monté de 2m dans la nuit !
Nous allons au village de Yasuni.
Nous sommes dans la communauté des Kichwa. Les femmes du village nous font visiter le village, nous explique les traditions des indigènes et nous font participer à des danses. On achète quelques babioles. Une jeune femme nous explique la fabrication de la bière faite avec le manioc, nous explique que la case de forme ronde sert pour la cuisine et le feu y est maintenu 24h/24 en raison de l’humidité. Les constructions rectangulaires sont prévues pour les réunions et ce sont là que les femmes se retrouvent pour travailler. Toutes les habitations sont sur pilotis en raison des inondations et des animaux.
Nous aurons 4 heures de pirogue pour rentrer à Coca avec un temps ensoleillé. Ce sera la fin de notre séjour au combien enrichissant ! Nous revenons avec un regard différent sur l’Amazonie, sur les indigènes, sur l’obligation de sauvegarder ce territoire qui rappelons-le est le poumon du monde.
Que de pluie! mais c’est quand-même beau , je vous envie quel voyage !!!çà sera des souvenirs mémorables. Continuez bien votre voyage et faites nous de belles photos A bientôt bizzz
Heuresement la pluie ne nous a pas gâché le voyage c’était sublime. Partons pour le parc de Mindo puis fin de semaine Colombie. J’espère que la santé de Monique est meilleur et vos soucis envolés. Bises