Nous revenons par la RN22 sur Zapala lorsque nous voyons en bord de route des gauchos endimanchés seuls, entre amis ou en famille. Après renseignements, ils vont à la « feista tradicion » des gauchos. Nous sommes à quelques kilomètres de là, nous prenons la décision de voir cette fête.
Nous payons 50 pesos par personne et nous voici sur le parking. Il y a bientôt plus de chevaux sur le parking que de voitures.
Qui sont les gauchos ? Ce mot viendrait de « huachu » qui voudrait dire vagabond. En effet, les gauchos, au début de la colonisation, étaient des hommes qui surveillaient le bétail et menaient une existence indépendante et souvent marginale et violente. Ils allaient d’estancias en estancias selon les besoins. Aujourd’hui, les véritables gauchos travaillent toujours dans les fermes, ils sont d’excellents cavaliers et gardiens de troupeaux.
Nous sommes les seuls touristes étrangers et nous sommes accueillis les bras ouverts. Comme il est 14h et que nous n’avons pas déjeuné, nous nous régalons d’empanadas. Gérard a même eu droit à la démonstration de la fabrication des empanadas.
Vous pouvez les manger soit à la viande (mélange de viande hachée de bœuf, œuf, persil) soit au jambon et fromage. C’est l’encas des sud-américains par excellence et c’est délicieux.
Tous les participants sont habillés de la tenue traditionnelle du gaucho : chemise blanche ou à carreaux, pantalon resserré au pied avec ceinture et « façon » (c’est le couteau traditionnel du gaucho), gilet, fouet en cuir, le « boina » sorte de béret de couleur noir ou rouge sans oublier le poncho pour les soirées fraîches. Filles comme garçons, le béret est obligatoire de 7 à 77 ans….
Les rodéos démarrent par les enfants. Ils doivent rester le plus longtemps possible sur le dos d’un mouton. Riez, je vous assure que ce n’est pas si facile. C’est une fille qui gagne le concours …Même les jeux pour enfants sont là pour les éduquer…
Il y a des stands de vente et la musique
Puis vient le tour des gauchos qui auront plusieurs épreuves d’adresse et de dressage.
Pour le dressage, 3 gauchos amènent 1 cheval sauvage, le maintiennent le long d’un poteau tandis qu’un 4ème gaucho monte à cru par contre il porte des étriers impressionnants. Quand ils lâchent le cheval, c’est ruade sur ruade. Pour démarrer l’épreuve, une cloche tinte et le cavalier doit rester sur le cheval jusqu’à le second coup de cloche.
Vous remarquerez que ni les enfants, ni les gauchos n’ont perdu leur béret !
Nous avons passé une excellente journée dans une bonne ambiance et de découverte sur la vie des gauchos.
Nous partons sur la ruta 40 dimanche matin pour Chos Malal . La route est monotone, désertique. Même pas un mouton pour nous occuper, c’est trop sec. Lorsque nous arrivons à Chos Malal, le paysage désertique fait place à une oasis de verdure. Nous nous arrêtons au Tourist Information qui pour une fois est ouvert et on nous renseigne sur les différents sites à découvrir dans la région.