Nous avons roulé depuis le parc Torotoro sur l’altiplano entre 4000m et 4300m. Pénible, surtout que la route est en travaux. Nous n’avons plus trop le mal d’altitude mais nous suçons toujours nos bonbons de coca.
19/04/20187 : La Paix des cimes des Andes, la capitale la plus haute du monde de 3200 à 4000m d’altitude entourée de montagnes et surtout du mont Illimani tout enneigé. Plus d’une centaine de pics à plus de 5000m. Nous sommes en plein territoire Aymara.
Nous avons eu la chance d’avoir un temps magnifique, pas de nuages, ni de pollution.
Nous avons laissé le camion à Mallassa dans un hôtel – camping connu par tout le petit monde des globe-trotters : l’hôtel Oberland et nous avons pris un taxi qui en 20mn, nous a déposé en plein centre historique.
Ici, on monte, on descend et on remonte…. Les routes ont des pentes vertigineuses et il y a intérêt de savoir faire des démarrages en côte et d’avoir de bons freins.
Dans la ville, il vaut mieux utiliser les transports en commun : les bus toujours bondés et colorés, les minibus qui vont dans des directions bien précises, les taxis nombreux et pas chers et enfin le téléphérique qui est le plus haut du monde.
Notre première visite est pour l’église San Francisco. La façade est magnifique, on y voit des anges, des sirènes, des représentations de Pachamama. L’intérieur est austère mais la magnificience de ses autels tout dorés font oublier la rigueur de l’édifice.
Sur la place, des vendeurs de jus de fruits, des cireurs de chaussures, une exposition de céramique artisanale, des diseurs de bonne aventure….Comme toutes les villes, ça grouille de monde.
Nous nous baladons dans les rues adjacentes. C’est un marché à ciel ouvert : on y vend de tout, du bonnet au poncho, de la trousse d’écolier au sac à dos, le tout en tissu andin.
Ça grimpe, ça descend, il faut avoir de bonnes jambes dans ce pays.
Le costume des femmes a changé, les jupes sont plus longues, les châles sont de rigueur et un coquin chapeau melon est incliné sur la tête.
Nous allons sur la plazza Murillo. Tout autour de la place, le palacio de Gobierno (palais présidentiel), le palacio legislativo (congrès) et la cathédrale. Les gardes veillent le tombeau du maréchal Santa Cruz.
L’horloge du parlement tourne à l’envers. C’est un acte symbolique de Evo Moralès (président indigène au 3ème mandat) pour renier les pratiques imposées par les pays du Nord aux états du Sud. Il faut savoir que dans l’hémisphère sud les cadrans solaires tourne en sens inverse.
On se croirait à Venise : des millions de pigeons envahissent la place au grand plaisir des enfants et voir même des parents.
Les quartiers ouvriers et pauvres sont construits sur le haut de la ville à l’altitude la plus haute, les quartiers aisés sont en bas. Au loin, on aperçoit les constructions en briques car comme toutes les villes de Bolivie, les quartiers ouvriers n’ont pas de ravalement.
Déjeuner dans un vrai restaurant mais on a crevé le budget : habituellement on mange à 2 pour 20Bv soit 3€, là on déjeunera pour 220 Bv mais nous avons pris un Pisco en apéro et c’était super bon.
Après ce bon déjeuner, nous voici partis pour le musée national ethnographique et folklorique avec une exposition sur les métaux précieux. C’est dans un superbe bâtiment colonial que ce situe le musée, un agrandissement, judicieusement construit, abrite les expositions.
Exposition des tissus andins des 27 ethnies
, des bonnets
puis la salle des masques des différentes régions de Bolivie dans une salle dans la pénombre. Les masques n’en sont plus qu’effrayant pour certains.
et la salle des plumes avec une collection de chapeaux de cérémonie, de parures ….
La salle des céramiques nous explique la technique de cet art puis la salle des métaux.
Nous avons beaucoup aimé ce musée. Dommage, notre espagnol est encore un peu léger et nous n’avons pas pu connaître les subtilités d’une partie de ses collections mais les vidéos nous ont bien aidé.
En sortant, nous décidons d’aller à la calle de las Brujas : c’est la rue des sorcières. On y trouve de tout, des herbes médicinales, des pierres magiques, des poudres, des bébés lamas séchés, des fœtus de lamas. Car la tradition est encore bien vivante et l’on fait confiance pour soigner tous les maux les plus divers. C’est annoncé sur les panneaux, on soigne le diabète, le cholestérol, le mal d’altitude, les maux de ventre enfin tout ou presque. Les bébés lamas s’est pour s’attirer les bonnes grâces lors de la pendaison de crémaillère d’une maison !
Après cette journée bien chargée, retour à l’hôtel où nous pensions profiter de la piscine mais l’eau est froide. Pas d’eau pour le spa et le sauna, il faut prévenir 2H avant. C’est fichu. Bon peut-être aurai-je droit à un massage ……