Nous terminons les derniers 60 km avant la frontière marocaine avec un paysage plus sympa : un paysage lunaire qui pourrait nous rappeler le décor de certains films. Ce long ruban d’asphalte nous emmène enfin à la frontière marocaine. Avant, nous faisons le plein de carburant chez Shell au moins on sait que le gasoil est de meilleure qualité. 

Nous dépassons les camions de transport par la gauche et nous prenons la file des « touristes ». Peu de monde, nous avons bien fait de vouloir passer la frontière un dimanche ! 

On passe le 1er check point, on présente nos passeports et la carte grise puis on prend la file des véhicules qui passent au scanner. L’attente n’est pas trop longue on passe avec les camions puis on donne le papier d’importation du véhicule. Après le passage du chien pour la drogue, (dans le camion de Mi, le chien est même monté sur le lit reniflé, nous, il a été sympa il est resté dans le couloir !) on donne tous les documents qui sont revérifiés puis on remonte dans le camion et on peut ….sortir du Maroc après avoir remontré nos passeports au douanier qui est au dernier poste.

2h pour passer la frontière, on s’estime chanceux, certains voyageurs l’on faite en 10h voir plus !

Quelques kilomètres séparent les 2 frontières sur une route cabossée ou du moins une piste cabossée par les dizaines et dizaines de camions qui transitent tous les jours.

On nous avait dit : attention aux fouilles, pas d’alcool, pas de viande de porc….On avait donc mis  à l’abri des regards nos bouteilles de Ricard et notre jambon d’Espagne était bien camouflé.

Raba nous attendait à la frontière mauritanienne. Il est fixeur c’est-à-dire que pour 10€ par personne, il s’occupe de tout et nous emmène dans les bureaux et nous évite des files d’attente.

On passe d’abord à l’immigration : photo et empreintes des 10 doigts + visa de 30 jours. On acquitte le montant du visa soit 55€ par personne, en Euros pas en dirhams.

Puis on va pour l’importation du véhicule, pas besoin du carnet de passage en douane, ils n’en veulent pas on aura à la place un passavant pour 30 jours qui nous permet de rouler en Mauritanie. On paye 100dh soit 10€ puis c’est la fouille. Le chien vient renifler le camion puis le douanier nous demande d’ouvrir le camion mais ne monte même pas. Pendant que nous négocions l’assurance des camions avec Mi (de 120 on passe à 65€), les hommes font la douane du camion, on ramène les assurances et c’est bon. Dernier tampon que l’on présente au dernier poste avec nos passeports et nous sommes officiellement en Mauritanie !

Nous achetons avant de partir une carte Sim avec 10Ga d’internet et on fait du change, je peux surtout échanger nos dirhams contre des ouguiyas. 1€ est égal à 41 Mru mais attention beaucoup de mauritaniens parlent en anciens ouguiyas et rajoute un zéro ! 

Nous avons décidé de faire une halte à Nouadhibou pour nous mettre dans l’ambiance mauritannienne.

La route est belle jusque Nouadhibou, nous avons déjà eu 2 contrôles, un de police, un de douane et nous donnons des fiches de renseignements que nous avions préparé par avance. Sur les fiches de police, on recopie les renseignements du passeport et on note l’immatriculation des véhicules et N° du moteur. Comme dit Gérard, c’est le Polarstep local, on est suivi. Les contrôles sont très cordiaux que ce soit la police ou l’armée, on nous demande si tout va bien, avant de nous demander la fiche de police et nous avons toujours droit au : bienvenus en Mauritanie. Les paysages sont semblables pour l’instant au Sahara occidental

Les poubelles gangrènent déjà les bords de route alors que nous sommes à 35 km de Nouadhibou. 

Nous dépassons le train, le 2ème train le plus long du monde avec ses énormes locomotives. Il fait plus de 2,5km de long mais j’aurais l’occasion de vous en reparler.

Nous sommes dans les faubourgs de Nouadhibou, pas trop reluisant, bienvenu en Afrique ! Les maisons sont de bric et broc, certaines en parpaings, d’autre en bois ou en tôle. Des enfants jouent et fouillent les poubelles, non pas les poubelles mais les ordures qui sont entre les maisons à ciel ouvert. Les chèvres se font un festin de tous ces déchets.

Nous reprenons la route côtière où de belles villas sont construites. Tout au bout du cap, nous arrivons à la villa Maguela et ce sera notre étape du soir. Nous espérons pouvoir faire de l’eau car à Dakhla on n’a pas pu faire le plein entièrement, nous étions au camp  Las Vegas mais des camping-caristes venus pour les 5 ou 6 mois d’hiver nous en ont presque interdit l’accès alors que c’est un forage public ! Ah, la solidarité et on s’étonne encore des conflits….et arriver au camping, pas d’eau ! on va devoir faire avec ce que l’on a et gérer.

Des pêcheurs reviennent de la pêche : ce sont un roumain et une aveyronnaise ! Ils nous donnent du poisson : bars mouchetés, pageots, dorades. Nous en mangerons deux grillés pour notre dîner.

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