Nous reprenons la RN1, nous laissons Kindia on a lu que la cascade du voile de la mariée n’était pas à faire donc on passe notre chemin.
La route est bonne et nous voila arrivés en rien de temps en Haute Guinée. Le paysage est vallonné, toujours ces brûlis. C’est la savane arbustive par contre des cultures maraichères et des champs qui seront cultivés à la saison des pluies et beaucoup de vaches, de grands troupeaux.
Le temps est brumeux mais c’est aussi du à l’harmattan et au brûlis. C’est dommage depuis que nous sommes en Afrique, l’harmattant nous gâche le paysage.
La haute Guinée, c’est aussi des petits villages de cases traditionnelles mais aussi les nouvelles maisons en parpaings mais tradition oblige, il y a toujours une ou 2 cases dans la cour. Les peuls sont dans le Founta Djalon icic ce sont des malakés. Les villages sont aussi plus propres.
Les mosquées sont toujours très belles et immenses même dans les villages
Toujours la vente de charbons de bois : que d’arbres coupés pour cette activité mais c’est peut-être aussi le seul revenu à cette époque de l’année. A la saisons des pluies, les cultures prendront le relais. De toute façon, 89% des foyers guinéens utilisent le charbon de bois pour le quotidien, on ne voit pas du tout de gaz.
Pendant que les kilomètres défilent, les véhicules en panne sont légions. Il faut dire que vu les chargements énormes ce n’est guère étonnants. Les camions roulent en 50 tonnes, les voitures sont chargés sur plus de 3m de haut.
A l’entrée des villages, les artisans, menuisiers, serruriers, exposent leur travail
Notre bivouac sera à Tinkisso mais la chute est à sec et le barrage pas loin. Il est temps que la saison des pluies arrive. Nous serons gardés par 2 militaires qui sont de faction près du barrage.
Nous arrivons à KanKan, la ville de Haute Guinée. Gérard s’arrête pour aller au DAB chercher de l’argent et 2 policiers agressifs viennent nous voir nous demandant les papiers du véhicule. Nous sommes mal garé (un euphémisme) il faut les suivre et nous allons avoir un procès demain avec un juge !
On les suit. On se gare et le ton monte. Gérard leur dit qu’il va appeler un commissaire de Conakry que nous ne sommes pas en infraction. Rien n’y fait . On appelle le Commissaire C. (merci Dembry) qui en 2mn règle le problème et nous repartons avec des » bienvenus en Guinée ».
La corruption, on nous l’avait dit et redit. Pour nous, gendarmerie, armée, à aucun contrôle nous avons été sollicité et il y en a beaucoup de contrôle. On nous a laissé passé avec courtoisie et grand sourire. Une seule fois, on nous a demandé les papiers et si on avait les triangles de signalisation et l’extincteur. Seule la police dans les grandes villes nous a posé des problèmes : à Conakry et à KanKan.
Le gazole : c’était un problème avant notre arrivée. Le stock pétrolier de Conakry a pris feu et fait 14 victimes et beaucoup de blessés et comme c’est le seul de Guinée, il n’y avait plus de ravitaillement. Le gouvernement a fait le nécessaire auprès de ses voisins le Libéria et la Sierra Léone et nous n’avons pas eu de problème majeur. Nous avons toujours eu du gasoil quelquefois 1 voir 2 stations étaient en rupture mais pas la 3ème. Quelquefois ce sont les coupures de courant qui nous empêchait d’en avoir.
Kankan est traversé par le fleuve Milo, un affluent du Niger. Après Kankan, fini le bitume, c’est la piste mais une piste en bonne état large et roulable. A Kankan, le gasoil est contingenté à 100l par camion mais comme nous faisons le plein chaque fois qu’il y a une station il nous en faut que 80l. Nous ferons notre bivouac dans un petit village, Titoulen.
Nous arrivons à Kerouané, Gérard vérifie le porte roue et voit une soudure qui a lâché. C’est vraiment la poisse. on trouve un soudeur et d’une ce sera X soudures à reprendre plus Gérard fait faire des renforts.On dormira à Kérouané. Après ce sera la piste vers la Guinée forestière.
Pas d’électricité c’est avec un vieux groupe et l’électricité du camion que la réparation sera faite !