Nous roulons sur une très belle route en direction de Daloa. Ce soir, nous voulons dormir près d’un petit lac dans la région mais la piste est tellement merdique qu’au bout de quelques kilomètres on n’abandonne et on part à Gbetitapia. Le paysage est très vert et luxuriant.
Dalao est une ville africaine avec son marché, sa casse de voiture, ses embouteillages et on retrouve les taxis par dizaines. Le long des routes avant chaque entrée de village, il y a des tombes (des chrétiens).
Sur la route, comme partout en Afrique, les mamas vendent fruits et légumes souvent du jardin. Alors pendant des dizaines de kilomètres, ce sera du manioc, puis des avocats, puis de l’igname. Les avocats sont emballés dans des sacs de 50kg pour partir vers Abidjan puis certainement vers l’exportation.
Le comble depuis 1 mois, plus de café, nous pensions en trouver facilement et bien non. Pourtant, la Guinée comme la Côte d’Ivoire sont producteur de café mais ici tout le monde boit du café instantané. On a compris, ils n’ont pas de percolateur ! on verra peut-être à Abidjan !
Le temps est gris mais chaud et humide, pas moins de 40°mais c’est normal en cette saison. A midi, on s’arrête dans un « maquis ». Le maquis l’équivalant de nos bistrots. A midi, c’était gombo d’agouti à 2000F le plat. C’était hot ! la cuisine ivoirienne est très épicée mais c’était bon. Quand on a demandé ce que c’était l’agouti on nous a dit de la « viande de brousse » et la spécialité de la région. On s’est régalé.
En cherchant sur internet, l’agouti c’est un ragondin !
La région est propice a la culture du riz et on voit énormément de rizière, jamais je ne pensais voir des rizière ici.
Pour la religion, aucun problème : les musulmans cohabitent avec les chrétiens, les évangélistes. Les églises sont à côté des mosquées. C’est le ramadan mais au resto, ça mangeait et buvait, rien n’est fermé, la vie continue normalement.
Nous passons près du parc de Marahoué. On doit y voir des éléphants de savane, bongos et waterbucks. On commence à prendre la piste mais on nous arrête pour nous informer que le parc est fermé. On retourne sur Bonon où il y a un centre de l’ONF qui nous confirme que le parc est fermé : il y a une invasion de guêpes mais pour nous consoler on nous dit qu’il n’y a plus vraiment d’animaux. Bon en Côte d’Ivoire il y a beaucoup de parcs et réserves, le seul problème c’est qu’ils sont fermés pour la plupart et qu’il n’y a plus d’animaux en raison du braconnage dans les années perturbées de 2010 ! Sauf le parc Thaï mais à 150€/jour et par personne ça fait cher.
Notre bivouac du soir devait être un petit lac dans la région de Daloa mais vu l’état de la piste on continue vers le village de Gbetitapia.
Ici aussi, il y a des singes sacrés. Heureusement que les singes sont sacrés, c’est peut-être ça qui a sauvegardé l’espèce.
Même punition : 2500F par personne pour donner des bananes aux singes. Ce ne sont pas des mones mais je n’ai pas retenu le nom. Ils seraient un peu plus sauvages mais la gourmandise est toujours aussi forte.
Le chef de famille nous propose de dormir au village ce que nous ferons. Les enfants viennent nous voir. Distribution de ballons à gonfler, ils adorent.
Nuit calme avec parait-il une petite pluie mais on n’a rien entendu !