Ne vous inquiétez pas, je suis en retard sur le blog mais ce n’est guère facile d’avoir une bonne connexion pour les photos….

 

SUCRE, le 9 et 10 avril :

Sur la route de Sucre, le paysage change, fini le désert. On voit des vallées, des cultures : blé, maïs et maraichage. Nous ne sommes plus qu’à 2800m lorsque nous arrivons à Sucre.

En espagnol, on lit toutes les lettres donc on ne dit pas Sucre mais Sucré.

Sucre, tout comme Potosi, est classée par l’Unesco mais la comparaison d’arrête là. Enfin, une jolie ville avec ses parcs, ses arbres, ses maisons ravalées, ses rues agréables…. Sucre, nous fait tout de suite une bonne impression.

Nous cherchons le terrain de camping indiqué sur map.me et sur les blogs. Le seul problème, c’est un mouchoir de poche et l’entrée est trop petite pour nous. On ira 50m plus loin sur une placette. En plus, c’est bien situé, nous pouvons aller au centre historique à pied à 800m de là.

Nous attendrons la fin d’un gros orage pour partir visiter Sucre.

Sucre est la capitale constitutionnelle et La Paz est la capitale administrative et gouvernementale.

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C’est le dimanche des Rameaux et la semaine Sainte en Amérique du Sud est très importante. Le dimanche des Rameaux, au lieu de présenter du buis à bénir comme chez nous (il n’en pousse pas), les femmes tressent des feuilles (herbe de la pampa) en forme de croix, de fleurs devant les églises. Nous visiterons l’église San Francisco

_DSC6995et à la messe, l’église est pleine, archi pleine. Les curés de France aimeraient voir leurs églises comme ça. Par contre, personne dans les rues._DSC6992

Plaza 25 de mayo, la nuit commence à tomber mais il fait encore doux. Jolie place avec ses jardins et fontaines et c’est aussi autour de cette place

_DSC7006que sont les plus beaux bâtiments coloniaux et la cathédrale

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ainsi que  les rues adjacentes.

Visite de la cathédrale où la Vierge de Guadalupe trône dans une petite chapelle. En 1784, un joaillier ajouta une plaque d’argent qui fut ornée au fur et à mesure de 12000 perles, de diamants et autant de pierres semi-précieuses!_DSC7008

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Nous nous promenons tard et dinerons d’une délicieuse pizza. Compte-tenu des portions, nous prendrons qu’une pizza médium pour 2.

Lundi matin, retour dans le centre historique et là, il y a un monde fou. Fini la trêve dominicale.

_DSC7037Nous passons par le marché. Ici c’est propre et les étals sont superbement achalandés de fruits, de légumes.

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On nous fera goûter des fruits au nom imprononçable mais succulent que nous achèterons.

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Même le marché à viande n’est pas envahi par les mouches. Il y a aussi un espace dédié aux jus et salades de fruits, pommes de terre et oeufs par milliers au non ce doit être par millions.

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Nous retournons sur la plaza 25 de mayo puis dans les rues adjacentes, les rues sont bordées de bâtiments coloniaux en parfait état pour la plupart. Dommage, le temps est nuageux. Nous ne sommes plus habitués à cette météo. Il fait quand même 20°.

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Une femme dit à Gérard de faire attention à son appareil photo car il y a des agressions mais nous n’avons pas trouvé d’agressivité. Nous ferons tout de même attention. Nous trouvons les boliviens de Sucre plus ouverts.Beaucoup de jeunes dans la rue en uniforme. La ville est aussi plus métissée, on voit moins d’indigènes appelés « chollas » en tenue traditionnelle et plus de « chicas » à la mode européenne. Les « chollas » viennent plutôt des campagnes alentour et on souvent des petits métiers qui leur permettent de survivre.

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Nous voulons visiter 2 musées : le musée ethnographique et folklorique et le musée Charcas. Pas de chance, le 1er est fermé et le second en rénovation et nous ne pourrons pas tout visiter, seules les sections ethnographique, archéologique et art contemporain bolivien sont accessible. On y a même vue des squelettes momifiés mais aussi des masques du diable…et une collection de crânes incas déformés et trépanés.

Par contre, il était très intéressant.

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_DSC7153_DSC7128_DSC7164Pour déjeuner, nous avons choisi un « pique a la macho », c’est un mélange de viande de bœuf, de porc, de poulet, de saucisses avec des poivrons et des oignons le tout mitonné avec une petite sauce et des frites et un œuf mollet. C’est le plat national de la Bolivie. Heureusement nous avons pris un plat pour 2 car c’était très copieux. De plus, nous étions au restaurant « les balcones » et nous dominions la plaza._DSC7125

 

Mais à Sucre, il y a une pâtisserie française : « la pâtisserie » située tout près de la plaza et nous n’avons pas pu résister à manger une crêpe …..fourrée au chocolat et aux fraises. Qu’elle est bonne la cuisine française ! Il faut aussi aller manger à l’Alliance Française sur la plaza….

Nous discuterons avec un franco-bolivien sur la politique du pays. C’est bien français mais c’est vrai qu’en France, en ce moment, on est en plein dedans et c’est la pagaille.

Ici le salaire minimun est l’équivalent de 210€ et depuis 4 ans il augmente de 20% par an. On paie une TVA de 3% et 13% d’impôt sur les bénéfices des entreprises. Evo Morales est toujours président. C’est son 3ème mandat. Il est très apprécié de la population ouvrière et indigène. Il a fait énormément sur les infrastructures du pays et 91% de la population est alphabétisée. Par contre, les entreprises extérieures hésitent à s’installer en Bolivie par crainte d’être du jour au lendemain nationalisées. C’est ce qui s’est passé pour les hydrocarbures et le gaz. Donc, une jeunesse éduquée mais peu de travail. Ici à Sucre, nombre de chauffeurs de taxi sont avocats, notaires….La ville a vu naître la 1ère université du pays en 1624 et c’est dans cette université que l’indépendance du pays fut proclamée en 1825.

 

En fin d’après-midi, nous allons dans un cyber-café pour vous poster notre article sur Potosi et rentrons au camion à la nuit.

Nous partons pour le parc de Torotoro. Sur la route, toujours des paysages superbes mais des chiens tous les 100m attendent sagement que les routards balancent leurs ordures pour s’en délecter. Ce qui fait que les poubelles et surtout les plastiques trainent partout….. c’est désolant mais c’est comme ça.

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