POTOSI, ville classee par l’UNESCO
Lorsque l’on arrive à Potosi, on est plutôt dérouté. Une ville dont les mines d’argent on fait la richesse des conquistadors et qui est classée par l’Unesco nous donne l’impression d’une ville qui a grandi trop vite, trop rapidement et misérablement.
De la route d’Uyuni, nous passons à travers des terrils gris et des carrières. Nous apercevons les premières maisons. Celles-ci sont en briques creuses sans aucun ravalement à peine finies ce qui donne une impression de misère, accentuée par la présence de détritus, de sacs et bouteilles plastiques….
Potosi est à flanc de montagne, la ville est à 4000m d’altitude et 100 000 habitants vivent ici ce qui en fait la ville de +100 000ha la plus haute du monde.
Des mines d’argent, il ne reste plus grand chose, les filons se sont épuisés mais l’étain, le fer et le zinc sont toujours exploités par 6000 hommes et toujours dans des conditions dures mais maintenant les mineurs sont en coopérative et ils perçoivent des salaires un peu plus décent. Il faut savoir que sous la colonisation plus de 8 millions d’indigènes sont morts dans les mi
Jeudi, nous sommes arrivés vers 17h et nous avons activement cherché la douane. Pas facile, on se retrouve au dépôt de la douane qui nous indique la route pour les bureaux mais comme il n’est pas aisé de se trouver un chemin dans ce dédalle de rue, on nous accompagne. Il est 19h10et nous aurons notre papier d’importation du camion à 20h30.
En repartant de la douane qui est en centre ville, Map-me se perd et nous voilà dans le centre historique : ce ne sont que de petites ruelles et Gérard a du mal avec le camion. Enfin au bout de 1h après beaucoup de stress, on arrive à sortir de la ville. Trouver un bivouac en pleine nuit n’est pas évident, nous trouverons près de la carrière de la mine.
Bonne nuit, ouf !
Vendredi, nous partons pour le centre historique. A part le centre ville, aucune maison n’est ravalée. Nous garons Thanasinh près de cimetière dans une petite rue adjacente et prenons un taxi pour le centre historique. C’est le cœur de la cité. Nous voici revenus en Espagne, maisons avec balcons de style baroque mais la richesse d’autrefois n’est plus qu’un mythe. Les ravalements de couleur sont tagués, les fils électriques font des pelotes inextricables, les rues sont sales sauf autour de la Plaza 10 de Noviembre.
Nous arrivons sur la Plaza 10 de noviembre. Avec ses arches, ses belles demeures coloniales, elle est très belle. La maison du gouvernement, le Trésor royal, la cathédrale, l’hôtel de ville, tout est concentré sur cette place.
Visite de la cathédrale, c’est payant. Ici, les églises sont des églises-musées, une façon de les entretenir. Pourquoi pas. En attendant, nous visitons la cathédrale qui est de style néoclassique et Gérard monte jusqu’au clocher pour profiter de la vue sur Potosi.
Sur la place, grève des employés communaux, ils font un seatting, c’est aussi là que se regroupe tous les petits vendeurs ambulants : cireurs, marchands de glace, de jus de fruits, de ballons, de gâteaux, de chisps……
La population est essentiellement indigène (on ne dit pas indien mais indigène) a plus de 55%. D’ailleurs, la langue officielle ou plutôt les langues officielles sont l’espagnol plus 35 langues indigènes. Ici, les femmes sont encore en costume traditionnel mais pour les plus jeunes, les jeans et leggings sont incontournables comme le téléphone.
Aujourd’hui, c’est le jour de l’anniversaire des collèges. Tous les collèges de Potosi sont présents. Dans leurs costumes, les élèves par collège, orchestre en tête, défilent autour de la place.
Ici, comme tous les pays d’Amérique du Sud, les élèves vont à l’école en uniforme. Pantalon bleu marine et chemise pour les garçons, jupe plissée et chemisette pour les filles. Tenue de sport identique pour tous.
Visite de l’église San Francisco (St François d’Assise) avec le Christ sur fond d’argent: Barbe et cheveux naturels (1545)
Nous décidons de visiter le musée de la monnaie. Nous avons la surprise d’avoir une guide française et de retrouver pour cette visite un couple de français et leurs 2 filles que nous avions vu à Calchi et à San Pedro.
C’est dans cet immense bâtiment (le plus grand d’Amérique du Sud) que l’on frappait la monnaie dans des conditions inhumaines.
On y voit encore les machines avec des engrenages en bois très bien conservées. On apportait ici les minerais. On séparait grâce au mercure, l’argent et l’on coulait des plaques qui partaient pour l’Espagne. Les hommes avaient une durée de vie de 3 mois et les chevaux une durée de vie de 6 mois. Toutes les pièces étaient poinçonnées à la main.
Une très belle collection de pièces en argent.
Nous continuerons notre promenade dans les rues adjacentes de cette cité historique mais nous déplorerons le manque d’entretien en général.
Nous redescendrons vers notre bivouac près de la carrière de la mine. Gérard s’est fait une copine, une gardienne de cochons. En pleine ville….
Nous cherchons à faire quelques courses mais dans cette ville de 100 000ha pas de supermarchés et non. On va au mercardo chercher fruits et légumes. Quand à la viande on s’en passera.
Mais on trouvera tout de même à la sortie du marché, un boucher qui a un frigo et une rôtisserie qui fait rôtir de beaux poulets.
Nous décidons de passer notre fin de journée à 20km de là, à Ojo del Inca, un lac ou l’on peut se baigner à 4000m. N’est ce pas génial ?
Mais désenchantement, lorsque nous arrivons sur place. Tout est barré, on ne peut plus se baigner il faut aller au Balnéoario à 2km de là.
On y va mais vu le bouillon de culture, on restera au camion pour une après-midi farniente.
Et qu’est-ce que ça donne côté compréhension ? les boliviens sont réputés parler un espagnol impeccable (du moins grammaticalement), et sans un accent très fort .. ?
Pour l’instant nous sommes chez les Queschas donc……ils parlent queschas …mais aussi espagnol
Joyeuses Pâques !! Les cloches ont donné beaucoup de chocolat ! Les petits-enfants on’y de quoi faire des indigestion jusqu’à Noël !!!