Ne dites pas Sahara Occidental, il faut revoir nos cours de géo maintenant ce sont « les provinces sahariennes » mais pour y allier ça se mérite.

Nous avons passé quelques jours à Sidi Ifni, mangé au marché au poissons, dégusté les beignets et fait de belles rencontres.

Merci à Gilbert, Marie Christine, Nicole et Michel pour cet interlude bien sympa. Repas de cotes de dromadaires ….

Gérard met la canne à l ‘eau

Départ lundi 22 pour le sud marocain. Mi et Marc sont arrivés hier soir et nous prenons la route pour Dakhla. On ne fait pas d’illusions la route est réputée monotone mais c’est la seule pour aller en Mauritanie.

Un petit cours d’histoire. Le Sahara Occidental était colonisé par les espagnols jusqu’en 1975. Le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie ont revendiqué l’appartenance de ce territoire qui a non seulement un bord de mer très poissonneux mais aussi des mines de phosphates car pour le reste c’est un vaste plateau désertique balayé par des vents forts, très forts. Le front Polisario regroupe les Sahraouis qui veulent l’indépendance de leur territoire. La Mauritanie se désiste devant les attaques répétées du Polisario mais le Maroc avec la Marche Vert récupère le territoire en 1977 et le contrôle à 80%. Depuis 1991, il y a un cesser-le-feu mais les sahraouis soutenus par l’Algérie réclame un référendum d’autodétermination. 

La route est en bon état pratiquement à 2×2 voies partout.  Les travaux se poursuivent et ce sera une autoroute très prochainement jusqu’à Laayoune.  Nous passons Tan Tan et c’est 2 dromadaires à l’entrée de la ville.

Nous arrivons au parc de Khenifiss à la lagune de Naïla. Nous y dormirons avec un vent fort et peut être à cause de ce vent, nous ne verrons pas d’oiseaux. Les seules distractions sur ce grand plateau désertique de la journée, c’est de compter les éoliennes et les dromadaires. Tout le long du littoral, on voit des cabanes blanches : ce sont des guérites de militaires qui surveillent les côtes. 

Vous me direz : pourquoi ne pas avoir pris les pistes ? Parce que nous voulons arriver rapidement à Dakhla et nous préférons faire les dunes mauritaniennes plutôt que ce désert caillouteux.

Mardi, nous reprenons la route vers Laayoune alors là, nous sommes étonnés une belle et grande ville au milieu de nulle part avec parcs et jardins et d’une propreté à faire pâlir le plus maniaque. Nous nous arrêtons à un garage PL recommandé par Mrabih rencontré à Aït Melloul et qui habite Laayoune, pour Marc faire la vidange et le graissage de son camion et nous pour le graissage. En attendant, nous allons au resto à côté du garage et nous mangeons ….des tagines. 

Laayoune doit sa prospérité à son port car on ne voit pas bien de quoi les habitants peuvent vivre et pourtant la ville est toujours en pleine expansion près de 220000 habitants ! L’essence est détaxée, on fait le plein et ont rempli les bidons.

En fin d’après-midi, nous partons en bord de mer à 20km de Laayoune à Foum El Oued. Le bord de mer a une superbe croisette et il y a même des cabines de plages ou plutôt des tentes de plage que l’on peut louer à la journée. Tarif : 70dh. Nous assisterons au coucher de soleil et nous dormirons sur le parking face à la mer. Le gardien nous demande 20Dh pour passer la nuit mais c’est sécurisé. L’été ou du moins lorsqu’il n’y a pas de vent, la page doit être très prisée par les gens de Laayoune.

Mercredi, le temps est pire : en plus du vent la visibilité est moindre. Après Laayoune la route est seulement en 2 voies mais en bon état. Le midi, nous déjeunerons à Bondjour. Ville perdue dans le désert mais tout comme Laayoune propre et visiblement en plein esssor.

Nous continuons bravement cette route monotone, on voit à peine les éoliennes et peu de dromadaires. Notre bivouac n’est pas non plus très glamour : en face d’une station service au milieu de nulle part.

Jeudi est notre dernier jour pour arriver à Dakhla.

Jeudi matin, nous avons attendu Cathy et Michel qui avait contacté Marc. Ils remontent de Mauritanie. Nous passons 2 bonnes heures ensemble puis nous partons pour Dakhla. L’harmattan est toujours très fort, c’est le vent S.O. du Sahara et nous avons l’impression d’être dans un brouillard jaunâtre.

Arrivés à Dakhla, nous avons cherché un vétérinaire pour Djinn pour avoir un certificat de bonne santé pour la frontière. On n’a même pas vu le véto, c’est sa secrétaire qui nous a fait le certificat moyennant 200Dh ! 

Le soir, on s’est installé sur le littoral à West Point et profité du restaurant. Mojito, huitres gratinées, paëlla pour Marc, risotto pour Mi et tagine de fruits de mer pour moi un délice.

Ce matin, on voit enfin l’océan bleu ! Le vent est pratiquement tombé. Par contre, hier soir, Marc a eu un problème avec son embrayage donc ce matin, on va chercher du liquide et là, ces messieurs changent le flexible mais que serait un voyage sans une petite panne ! 

Demain ce sera la dernière ligne droite pour la frontière que nous passerons certainement dimanche matin.

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