1h30 pour sortir de Lima ! Nous prenons la Panaméricaine mais le temps est toujours gris.
La Panaméricaine est payante mais ici au Pérou, les péages sont peu onéreux 15S soit 3.75 € pour le camion (ça va nous faire drôle en France) .Au Chili, la Panaméricaine est très chère heureusement nous avons pris le bord de mer …
Arrêt à Barranca pour le bivouac et comme nous y arrivons tôt, nous profitons de la plage et du soleil qui daigne faire une apparition.
Le lendemain, nous décidons d’aller vers la cordillère blanche. On passe par le centre ville de Barranca : les tuc-tucs sont omniprésents dans toutes les villes et la rue est à eux
Nous partons pour visiter le site archéologique de Chavin de Huantar classé par l’UNESCO mais nous devons passer 3 cols : 2 à 4200m et 1 à 4500m. De la rigolade pour Thanasinh qui est maintenant au top de sa forme au bout de presque 60000 km sur les routes, pardon, sur les semblants de routes et sur les pistes sud-américaines.
Les péruviens sont d’excellents agriculteurs et n’hésitent pas à cultiver des champs en montagne et, ici, la terre doit être bonne car les cultures s’élèvent à 3500 voir 4000m. Il est vrai qu’il y a beaucoup d’eau et que beaucoup de canaux de drainage ont été construits.
Au début, ce sont des champs de cannes à sucre, de coton puis plus on grimpe, les cultures changent, plus de maïs, de cultures maraîchères.
Les piments sèchent au soleil : des rouges, jaunes, bruns …Ils sont plus ou moins piquants. Même les plus doux, nous, on les trouve piquants.
Pas de lamas malgré les 4000m d’altitude comme la montagne est verte, ce sont moutons et vaches. Dans les villages, cochons et poulets se partagent le bord des routes.
On commence à voir la cordillère blanche.
Quand aux ravalements des maisons en adobe, ils sont refaits à neufs : c’est une année d’élection et les candidats n’ont pas lésiné : tout est repeint, les maisons, les clôtures, les rochers. Sur fond blanc, on a du bleu, du rouge, du violet selon les partis.
Nous arrivons en fin de journée à Chavin. C’est un village encaissé dans une gorge à 3500m. ON arrive à trouver un bivouac à peu près plat et on se couche : on est fatigué de notre journée de partir du bord de mer et grimper à plus de 4500m c’est dur pour l’organisme et on a plus de mounia. Un cachet et au lit….
Nous partons visiter le site archéologique.
Ça démarre pas trop bien, on se demande un peu ce qu’on est venu faire ici. Le peu de fouilles est protégé, on ne voit rien.
Bon, ça date de 1200 av.JC mais l’Unesco, en général, protège les sites digne d’intérêt alors on continue la visite et au détour d’un virage, on découvre les pyramides. Face à nous, la pyramide principale qui servait aux dignitaires et qui domine une énorme place où se déroulaient les cérémonies, sur le côté une pyramide plus petite. Les pyramides était plates peut-être en raison des tremblements de terre.
D’après les relevés, une autre construction faisait face à la plus petite des pyramide. Un jour, les fouilles permettrons peut-être de la mettre en évidence.
Sur le côté de la pyramide principale, une petite cour ronde, c’était pour les cérémonies « plus intimes » : combats, sacrifices…
Mais le plus intéressant est que l’on peut entrer dans les entrailles de la pyramide principale par une série de couloirs souterrains, d’escaliers avec des marches monumentales car on pénètre par le haut de la construction. Dans ces boyaux, on y a retrouvé le « lanzon », un totem de 5m de haut ! Alors là c’est impressionnant.
On part pour le musée qui contient les pièces découvertes sur le site mais en sortant, on rencontre un couple canadien-américain et on discute….voyage et bon plan !
On repart tranquillement de Chavin. Des voyageurs canadiens, Josée et Joe, rencontrés près du site nous ont conseillé de faire les lagunes et de faire le parc Huascaran. Nous voici partis donc pour Huascaran.
Arrêt au très beau lac de Querococha. Nous achèterons 5 truites pour 10 soles (2,5€) qui se sont avérées délicieuses à un garçon.
Dimanche, arrêt au marché de Carhuaz. Tout ce vend : viandes (vivantes), légumes, fruits et j’en passe. Nous nous contenterons d’acheter des fruits et des légumes, je ne me vois pas plumer un poulet dans le camion et encore moins de tuer un mignon cochon d’Inde. Ici les cochons d’Inde est un met très apprécié et très raffiné. Ils appellent ça un « cuy » qui se prononce « couille ».
Nous avons retrouvé le Pérou authentique avec ses marchés, ses traditions, ses villages.
La ville n’est pas belle mais toute cette vallée a été détruite par un tremblement de terre en 1970,avec des coulées de neige et de boues, il y a eu plus de 90 000 morts. Toutes les villes de la vallée ont été reconstruites mais non aucun charme.
5km plus loin, il est 10h, appel de phare : un camion français et un 4×4 en plus! Michel et Annick, on discute, on discute, on déjeunera dans un resto….et on se quittera à 4h. Michel et Annick redescendent sur la Bolivie puis l’Argentine, retour en France prévu pour début août. On n’a pas de chance, à chaque fois que l’on rencontre des français en 4×4 avec qui on pourrait aller s’amuser sur les pistes, on ne part pas dans la même direction….