Nous avons laissé Monique et Richard à Stintino, pour eux les vacances sont finies mais nous, nous avons encore 2 semaines. Nous avons du soleil mais toujours du vent et nous décidons d’aller à Tully voir les chevaux sauvages.

Rappel : c’est près de Barami au site de Su Nuraxi.

Juste en partant, Gérard fait le tour du camion et nous apercevons que la roue jumelée arrière est crevée. Il est vrai que l’on se rappelle d’avoir entendu un sifflement mais comme les routes sont tellement mauvaises et que c’est une roue jumelée, Gérard n’a rien senti à la conduite. Première corvée : chercher un garagiste. Le 1er ne veut pas faire et nous envoie à 15km à Porto Thorres chez TS GOMME (ça peut servir à d’autre). Le pneu a en fait éclaté et ne peut pas être réparé donc il nous en faut un neuf. Il en a justement un mais forcément pas Michelin mais on prend : il faudra le rechanger en France, on ne passera au contrôle technique car pas de la même marque mais il faut bien se dépanner.

A 16h, nous étions arrivé à Tully en prenant la voie rapide ( aussi défoncée) et en nous arrêtant le midi faire quelques courses.

On se gare à l’aire de service du Tully et l’on sort le scooter. Le parc est bien indiqué et nous prenons une petite route sinueuse et l’on grimpe sur 7km pour arriver à un parking au panorama superbe.

IMG_4623Nous allons voir le garde forestier qui nous remet un plan contre 2€ . Gérard décide d’aller de suite : il pense que le soir, nous devrions mieux voir les chevaux. Sitôt dit, sitôt fait, nous voici dans une forêt de chêne-liège puis un maquis tout en fleur. Un petit jardin botanique est sur le chemin mais il est un peu tôt dans la saison et les fleurs commencent seulement à sortir de terre. Nous continuons vers les lacs où nous devrions voir les chevaux.

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DSC_6087D’où viennent ces chevaux sauvages me direz-vous. On pense (enfin pas moi) que ces chevaux ont été importés par les phéniciens IX-VIIIème S av. JC. Jusqu’à la fin du moyen-âge, ce cheval sauvage était présent sur toute la Sardaigne mais aujourd’hui il ne survit que sur le plateau de la Giara, plateau à 500m d’altitude. Ce cheval a servi dans les travaux des champs puis quand les tracteurs ont remplacés les chevaux dans les années 60, le cheval a été braconné pour sa viande. Il n’en restait plus qu’une centaine lorsque des scientifiques et des écolos ont pris conscience de l’importance de sauvegarder la race. Le conseil de la Sardaigne a donc alloué des fonds pour créer le parc de la Giara géré par une coopérative.

Sur 4700ha, les chevaux vivent à l’état sauvage et ont retrouvé depuis la morphologie et le comportement du cheval sauvage. Des moutons, brebis, vaches ont également été introduits dans le parc pour l’équilibre naturel mais sont élevés avec des méthodes traditionnelles . Depuis, on peut retrouver cerfs, sangliers, chat sauvage sarde soit quelques 93 espèces d’animaux.

Nous arrivons sur le grand étang et surprise il est blanc comme neige : ce sont des fleurs d’eau qui sont en pleine floraison. L’effet est superbe. De l’autre côté de la rive, nous apercevons 2 chevaux en train de brouter. Heureusement, Gérard a pris son objectif 300 et nous pouvons faire des photos.

DSC_6103 (1)Nous retournons sur nos pas et prenons sur la gauche. D’après le plan, il y a un autre étang, lui aussi en pleine floraison et là, caché derrière un buisson, nous avons à 10m de nous 3 chevaux. Nous sommes éventés et maintenant qu’ils nous ont sentis, ils partent doucement. En fait, ils seront 6 dont un poulain qui ne quittera pas sa mère. Nous sortons de notre buisson et prenons des photos. Super, nous resterons une bonne demi-heure voir plus le temps s’est arrêté et Gérard fera une centaine de photo.

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Dans ce calme, nous entendons des meuglements impressionnants et nous apercevons 2 taureaux en conflit de territoire. Ils sont très loin et même avec le 300 nous aurons du mal à les photographier.

DSC_6169Nous laisserons chevaux et taureaux et repartirons de ce magnifique parc. Il est déjà plus de 19h30.

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Sur ce plateau qui dominait les collines et champs alentour, les fouilles ont pu dégagées quelques 22 nuraghes et les archéologues ont même retrouvés des traces d’hommes préhistoriques. Preuve de la situation stratégique du plateau.

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