Après notre « aventure » avec les lions de Fathala, nous avons rejoint Missirah par une belle piste qui, pas de chance, se terminait par un chemin de chèvres. On est vraiment un peu gros mais on est passé. Oracle a quelques rides supplémentaires. Un bon lifting s’imposera à notre retour.

Missarah est situé au fin fond du delta du Sin Saloum. On vient ici pour voir son fromager millénaire. Accueilli par le chef du village et le conservateur de l’arbre, nous faisons le tour de cet immense fromager : 30m de circonférence, 50m de haut ! 

Nous irons jusqu’au port : ici on pêche le poisson et on le fume directement puis il part dans les usines pour être transformé en farine pour la nourriture animale de toute façon il n’y a rien pour conserver le poisson. Il y a bien des congélateurs mais il n’y a pas d’électricité et vraiment on n’a pas envie d’acheter du poisson.

Tiens, savez-vous pourquoi les baobabs ne sont pas exploités ? parce que ce n’est pas un arbre mais une espèce de plante et son tronc n’est pas du bois mais un genre de fibre non exploitable ! Le baobab est l’emblème du Sénégal, c’est aussi l’ »arbre » aux palabres et souvent  l’« arbre » sacré.

Nous partons pour la Gambie, nous prendrons le pont Farafenni et nous décidons de dormir vers le site de N’Gayène lorsque l’on voit la file de camions qui attendent de passer la frontière. Nous nous détournons d’une vingtaine de kilomètres par une belle piste. Le site est classé par l’Unesco. 120 mégalithes dressés en cercle sont répertoriés sur le site. Pas d’explications, par de gardiens. Gérard fait un coup de drone.

Nous avons décidé de nous présenter de bonne heure et de bonne humeur à la frontière. 

Frontière sénégalaise passée en 1/2h le temps de faire l’immigration et le CPD.  Comme d’habitude, c’est toujours le foutoir. Frontière gambienne 1/2h pas de fouille pas de corruption, tout va bien. On nous demande au passage 5000F par passeport pour les frais de transit et si on repasse par cette frontière ce ne sera que 1000F.  On nous prévient que nous devrons payer la même somme en sortant du pays.

On ne fait que 40km en Gambie avant de repasser au Sénégal et être en Casamance. Nous sommes étonnés : 4 checks points, aucun bakchich demandé uniquement bienvenue en Gambie. La Gambie aurait-elle changer ? 

Villages et rues propres, pas d’enfants dans les rues à réclamer de l’argent, bonbons, ballons. C’est ce qui nous a étonné le plus. Des parcelles sont cultivées et il y des potagers, chose que l’on n’a pas vu au Sénégal.  Sinon paysages similaires.

Nous passons le pont de Farafenni qui est à péage. 

Et on recommence la valse des frontières : d’abord gambienne et en ¼ h c’est fait on nous retaxe de 5000F mais ça doit être normal car là, on a tous les grands pontes. Est-ce des militaires haut gradés, des hauts fonctionnaires ou président, on ne le saura pas mais tout le monde est au petit soin pour nous et au garde à vous pour les autres.

On passe la frontière sénégalaise et on refait signer le CPD, on explique au douanier comment faire, il est jeune et n’a pas l’habitude.

Nous voilà en Casamance, en basse Casamance vers le Cap Skirring et ses bolongs. Le paysage change, c’est vert. On voit beaucoup de marécage, de mangroves et d’eau mais aussi des cultures. Par endroit, on replante même la mangrove et ça on l’a vu dans le delta du Sin Saloum, je pense que c’est pour éviter l’érosion des terres.

La route est en travaux depuis 3 ans et nous sommes déviés par des pistes en mauvais état. 170km de travaux !  Alain nous l’avait dit, on confirme. Nous arriverons à Zinguichor et nous trouvons un campement pour nous garer, on est crevé par la route. On a décidé d’y rester 2 jours mais vendredi matin, le responsable du campement nous informe qu’il va y avoir des manifestations et qu’il vaut mieux partir sur Cap Skirring à 60km. Là-bas, il n’y aura aucun problème.

Et oui, vous avez peut-être entendu aux infos que le Sénégal est en effervescence depuis que les élections ont été reportées. Tous les vendredis et samedi, ce sont des manifestations : on brûle des pneus, internet est coupé et le téléphone a bien du mal à passer. Mais à chaque fois, nous avons été informés et nous n’avons jamais eu de soucis.

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